RDC : le gouvernement s’attaque au plomb dans les peintures pour des exportations plus sûres

Le plomb dans les peintures représente une menace sanitaire sérieuse et un frein potentiel à l’accès des produits congolais aux marchés internationaux. Pour y faire face, un atelier de sensibilisation a été organisé ce jeudi 3 juillet à Kinshasa par l’Office Congolais de Contrôle (OCC), en partenariat avec l’ONG internationale Leed Exposure Elimination Project (LEEP).
L’événement s’est tenu sous la coordination du ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, dont l’objectif affiché est clair : « consolider la valorisation des produits congolais sains sur les marchés régionaux et mondiaux ».
En ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministre, Beneseth Msafiri Kyakakala, a rappelé la vision de son titulaire. « La promotion de l’élimination progressive à l’échelle mondiale des produits ou substances toxiques, notamment le plomb, par l’instauration des mesures de contrôle juridiquement contraignantes dans chaque pays afin de garantir la sécurité des produits sur les marchés et d'encourager l’adoption de bonnes pratiques de fabrication est l’objectif principal visé par cet atelier », a-t-il déclaré.
La lutte contre le plomb dans les peintures est devenue un enjeu stratégique pour la République Démocratique du Congo, dans un contexte où les normes internationales se durcissent. « Le commerce mondial impose de plus en plus des normes strictes en matière de santé, sécurité et protection de l’environnement, pour ainsi permettre à la RDC d’exporter plus facilement en évitant les barrières commerciales et tirer profit de la demande croissante en produits sains », a poursuivi le représentant du ministre.
Prenant la parole au nom de l’OCC, sa directrice générale adjointe, Christelle Mwabilu, a insisté sur l’importance de l’alignement aux standards internationaux. « La conformité aux normes internationales, notamment sur le plomb, est un levier stratégique du développement économique. D’où, la réglementation n’est pas une contrainte mais une clé d’accès aux marchés régionaux et mondiaux », a-t-elle souligné avec fermeté.
Quant à l’ONG LEEP, elle a réaffirmé son appui aux efforts engagés par Kinshasa. « Nous sommes engagés à soutenir les efforts du gouvernement congolais en mettant en contribution notre assistance technique pour gagner ce pari », a promis Juliette Feretti, directrice en charge de la recherche et stratégie au sein de LEEP. À l’issue de cet atelier, un signal fort est lancé en faveur d’un commerce congolais plus propre, plus sûr et compétitif à l’échelle internationale.
ST