Maï-Ndombe : Cinq combattants Mobondo se rendent à l’Armée à Kwamouth
Cinq combattants du groupe armé Mobondo, dont une femme, ont volontairement déposé les armes et se sont rendus aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Kwamouth, chef-lieu du territoire du même nom dans la province du Maï-Ndombe. Cette reddition intervient dans le cadre des opérations militaires « Ngemba », menées dans l’ouest du pays pour rétablir l’autorité de l’État.
Selon l’armée congolaise, cette reddition fait suite à l’intensification des opérations militaires sur l’axe stratégique Bagata–Kwamouth. Ce corridor, crucial dans la lutte contre les groupes armés, est aujourd’hui sous contrôle renforcé des FARDC. Le porte-parole des opérations Ngemba, Antony Mualushayi, souligne que cette dynamique témoigne de l’efficacité de la stratégie militaire adoptée dans la région.
Interrogés après leur reddition, les ex-combattants ont évoqué la fatigue accumulée et une profonde désillusion face aux promesses non tenues de leurs chefs de guerre.
« Nous avons été manipulés. Ceux qui nous poussent à nous battre ne vivent pas ce que nous vivons. Nous voulons désormais revenir à une vie normale », a confié l’un d’eux.
Des témoignages concordants indiquent qu’un nombre important de combattants Mobondo se trouveraient encore dans des fermes reculées du village de Menko, en proie aux mêmes sentiments de lassitude et prêts à déposer les armes.
Le commandement des FARDC exhorte les miliciens encore actifs à suivre l’exemple de leurs camarades.
« Ceux qui continuent à suivre ces leaders qui les exploitent et les envoient au feu gratuitement doivent comprendre qu’ils sont manipulés. La porte est encore ouverte. Ils peuvent déposer les armes, sortir de la brousse et contribuer à reconstruire le pays », a lancé Antony Mualushayi.
Les autorités militaires assurent que les ex-combattants seront accueillis dans le respect du programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Une fois désarmés, ils seront transférés dans des centres spécialisés pour leur accompagnement et leur réintégration progressive dans la vie civile.
Cette reddition pourrait marquer un tournant dans le processus de pacification du territoire de Kwamouth, régulièrement secoué par des violences liées à l’activisme des groupes armés. L’armée espère désormais un effet d’entraînement qui pourrait accélérer le retour à la paix dans toute la région.
Gracieux Bazege
