«Ministre Budimbu Olakaki biso» ne cessent d'insister les boxeurs congolais après les championnats d'Afrique de boxe (Tribune)
Les boxeurs congolais, fraîchement sortis des Championnats d’Afrique de boxe, sont plus que jamais déterminés à faire entendre leurs voix. Alors qu’ils ont brillé sur le ring en décrochant des médailles prestigieuses, leur retour à la réalité est amer. "Ministre Budimbu Olakaki biso" (Ministre Budimbu, nous vous supplions), lancent-ils avec insistance, revendiquant l’attention et le soutien qu’ils méritent après leurs exploits.
En RDC, après toute compétition, surtout des sports de combat, le lot de problèmes se poursuit l'un après l'autre. Entre le non payement des primes des acteurs et la non prise en charge par l'état, les lignes sont partagées et les responsables sont connus ; ceux qui en subissent et ceux qui se couvrent de honte.
À l'heure où les athlètes devraient célébrer leurs victoires et recevoir des récompenses bien méritées, la réalité est bien différente. En effet, ces boxeurs congolais, qui ont porté haut les couleurs de la République, se retrouvent dans une situation de grande précarité. Leur fierté et leurs médailles sont apparemment ignorées par les autorités compétentes, en particulier le ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu.
Après une compétition où ils ont dû livrer de dures batailles pour représenter dignement leur pays, ces athlètes n'ont pour l'instant reçu aucune aide concrète. Leurs primes restent non versées, et ils se trouvent dans l'incertitude de vivre dans de bonnes conditions à l'hôtel Pacific, loin de leurs familles et de leur quotidien. Pire encore, ils ne sont pas informés de la date de leur retour, alors que plusieurs jours se sont écoulés depuis la fin de la compétition.
Les athlètes oubliés : un soutien institutionnel inexistant après leurs exploits
«Ministre Budimbu Olakaki biso», insistent-ils, appelant le ministre à honorer ses engagements et à leur offrir l'accompagnement qu'ils méritent. Ils réclament non seulement le versement de leurs primes, mais aussi une prise en charge digne de leurs sacrifices et de leurs victoires. Cette situation est perçue comme une véritable insulte à leur engagement et à leur fierté nationale.
Face à cette situation, les athlètes expriment une grande frustration et un sentiment d'abandon. D'autres qui habitent la capitale Kinshasa, ont décidé de quitter l'hôtel et rejoindre la maison.
Ils réclament l’intervention des autorités pour que leurs gains, soit les primes promises pour leurs victoires, leur soient versés dans les plus brefs délais. C'est un appel à l'aide légitime pour des sportifs qui, après avoir donné le meilleur d'eux-mêmes, se retrouvent sans reconnaissance ni soutien.
Le ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu depuis son retour à Kinshasa, semble avoir oublié ses engagements. En effet, il leur avait promis un accompagnement constant et une réception digne de ce nom. Cependant, il semble davantage préoccupé par des matchs sans enjeux, comme celui de l’équipe nationale de football en Côte d'Ivoire, où les Léopards ont perdu contre la Guinée (1-0). Pendant ce temps, les médailles des boxeurs congolais, qui ont fait briller la République, restent entre les tiroirs du ministre, sans la moindre reconnaissance officielle.
Une telle négligence envers ceux qui ont fait la fierté de la nation est perçue comme une véritable insulte à la République et à son chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi. Il est inacceptable que des athlètes qui ont tout donné pour représenter leur pays à l’international se retrouvent dans une situation aussi dégradante. L'État congolais doit prendre ses responsabilités et offrir à ces sportifs l’accompagnement et la reconnaissance qu’ils méritent.
Dans ce contexte, les athlètes attendent des actes concrets et non des paroles vides de sens. L’urgence est là : il est temps que les autorités honorent leurs engagements et reconnaissent la valeur de ceux qui font rayonner le pays. La RDC , deuxième de la compétition avec 9 médailles derrière le Maroc (10 médailles).
Emerode Kamba