Nord-Kivu : la cheffe adjointe de la Monusco clôture sa mission de travail à Beni
C'est sous un ciel chargé de tensions et d'espoirs que Viviane Van de Perre, cheffe adjointe de la Monusco en charge des opérations et de la protection, a conclu une mission de travail de deux jours à Beni. Arrivée lundi dernier, elle a multiplié les rencontres avec les partenaires civils de la Monusco et les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), abordant des sujets cruciaux tels que la protection des civils et la lutte contre les groupes armés.
Lors d'une conférence de presse au quartier général de la mission onusienne à Boikene, Viviane Van de Perre, accompagnée du Général Khar Diouf, a répondu aux questions brûlantes des journalistes. L'une des préoccupations majeures portait sur la présence de la Monusco dans les zones sous contrôle des rebelles du M23.
"Nous sommes ici pour suivre de près les négociations entre le Rwanda et le gouvernement congolais dans le cadre du processus de Luanda, orchestré par le président angolais," a expliqué Van de Perre. "Il est essentiel de maintenir nos bases dans ces zones pour vérifier le cessez-le-feu des deux côtés." Elle a également évoqué les défis logistiques, notamment les rotations des troupes et le ravitaillement, mais a affirmé que la mission reste sur place en attendant les avancées du processus de Luanda.
Le Général Khar Diouf a ajouté que la présence de la Monusco est dictée par des impératifs de protection des civils et des raisons opérationnelles. "Nous ne sommes pas prisonniers du M23 à Kanyabayonga, mais plutôt engagés auprès de la population. Toute crise se résout par le dialogue, et nous devons être présents sur le terrain pour y contribuer," a-t-il souligné.
Cette mission de deux jours à Beni et Ituri, menée par Viviane Van de Perre et le Général Khar Diouf, s'inscrit dans un contexte complexe où chaque geste compte pour la paix et la sécurité de la région.
Juvenal Bulemo, depuis la région