Nord-Kivu : Rentrée scolaire timide à Mupfuni Shanga après une semaine de tensions
La rentrée scolaire a repris timidement repris ce lundi 13 janvier dans plusieurs écoles du groupement Mupfuni Shanga, dans la chefferie des Bahunde, territoire de Masisi. Cette reprise, initialement prévue pour le 6 janvier, a été retardée de plusieurs jours en raison des récents affrontements entre les forces loyalistes congolaises (FARDC) et le groupe armé M23/RDF sur les collines de Ndumba, Kashingamutwe et leurs périphéries, situées près de Bweremana.
Après une relative accalmie sur les lignes de front, certaines écoles ont pu rouvrir leurs portes. À l’École Primaire Miteetso, quelques élèves ont repris le chemin de l’école, bien que la fréquentation reste faible. « Les portes de l’école devaient s’ouvrir le 6 janvier, mais en raison de la guerre imposée par le M23/RDF, nous avons dû attendre le 13 janvier pour rouvrir. Cela a été possible après l’accalmie observée sur les collines surplombant Bweremana », a expliqué le directeur de l’établissement, Muramira Kanyama.
Muramira a tenu à remercier les parents qui ont permis à leurs enfants de retourner en classe, malgré le climat d’incertitude. « Oui, nous sommes présents aujourd’hui, bien que les enfants soient timides. Nous encourageons les autres parents à envoyer leurs enfants, car la situation s’est un peu calmée sur les lignes de front », a-t-il souligné.
Le directeur a également salué les efforts des autorités et des forces loyalistes dans la restauration d’un climat de sécurité dans la région. Monsieur Muramira Kanyama a exprimé sa reconnaissance envers le président de la République, Félix Tshisekedi, ainsi qu’aux forces armées congolaises et aux groupes Wazalendo pour leur rôle déterminant dans la stabilisation de la région. « Nous remercions le président de la République pour ses efforts visant à rétablir la paix à l’Est de la RDC, ainsi que nos courageux Wazalendo, qui, en collaboration avec les FARDC, accomplissent un travail remarquable », a-t-il déclaré.
Dans ce contexte de conflits récurrents, les enfants de Mupfuni Shanga, comme tant d’autres dans l’Est de la RDC, aspirent à retrouver une vie normale et à bénéficier d’une éducation de qualité. Victimes collatérales des affrontements, ils portent l’espoir de générations qui rêvent d’un avenir où la paix remplacera les bruits des armes.
La situation reste fragile, mais la reprise progressive des activités scolaires est un signe d’espoir pour ces communautés, qui continuent de payer un lourd tribut aux violences armées.
Gracieux Bazege