RDC : Jacques Issongo dénonce l’intolérance politique sous la gouvernance de Félix Tshisekedi
Depuis l’accession de Félix Antoine Tshisekedi à la magistrature suprême, le climat politique en République Démocratique du Congo est marqué par une intolérance croissante envers les opinions divergentes. Bien que le pays soit régi par un système démocratique garantissant la liberté d’expression, certains partisans du pouvoir peinent à accepter les critiques. Ainsi, ces divergences d’opinions sont fréquemment qualifiées de manière peu courtoise, avec des termes comme "jaloux", "haineux" ou encore "infiltrés".
Par ailleurs, la situation s’est aggravée lors de la prise des villes stratégiques de Goma et Bukavu par le mouvement rebelle AFC/M23, soutenu par le Rwanda. Dans ce contexte de guerre d’agression, toute critique adressée à la gouvernance de Félix Tshisekedi est souvent perçue comme une preuve d’affiliation au Rwanda ou de soutien à la rébellion. Cette intolérance alimente des divisions profondes, menaçant la cohésion sociale et fragilisant l’unité nationale. En conséquence, l’engagement populaire en faveur des Forces Armées de la RDC (FARDC), indispensable pour la défense du territoire, s’en trouve affaibli.
C’est dans ce climat tendu que Jacques Issongo, militant pro-démocratie et défenseur des droits humains, s’est exprimé pour dénoncer ces attitudes qu’il juge contre-productives. En effet, il a déclaré sur son compte X : « Être contre la gouvernance de Tshisekedi ne fait pas de nous des Rwandais ou des membres du M23. La critique et l’opposition sont des droits légitimes, pas des trahisons. Arrêtons ces raccourcis absurdes. » Ce plaidoyer vise à encourager un débat plus constructif, respectueux des valeurs démocratiques.
De plus, les opposants à la gouvernance actuelle exigent la démission de Félix Tshisekedi. Selon eux, il aurait échoué dans sa mission régalienne, celle de préserver l’intégrité et la souveraineté territoriale de la RDC. Ils estiment que l’incapacité à répondre efficacement aux défis sécuritaires justifie leur appel à un changement de leadership.
Cependant, les partisans de Tshisekedi, quant à eux, insistent sur le fait qu’il est incohérent de soutenir les FARDC sans appuyer leur commandant suprême. À leurs yeux, la loyauté envers l’armée passe nécessairement par un soutien au président en exercice.
Face à cette controverse, Jacques Issongo apporte une nuance importante : « Soutenir les FARDC ne signifie pas applaudir aveuglément leur commandant suprême. Le vrai patriotisme, c’est défendre le pays, pas un individu. Critiquer Tshisekedi ne fait pas de nous des traîtres, mais des citoyens conscients. On ne confond pas l’armée avec celui qui la dirige temporairement. » Ses propos invitent à distinguer la nation et ses institutions d’une personnalité politique, afin de préserver les intérêts supérieurs du pays.
Ce débat illustre les tensions sociales et politiques qui traversent la RDC. Alors que le pays fait face à des défis sécuritaires majeurs, il est impératif de promouvoir un dialogue apaisé et inclusif. Une telle approche pourrait renforcer l’unité nationale, essentielle pour surmonter les crises et construire un avenir commun.
Guyvenant Misenge
