RDC : la société civile déçue par la composition du Gouvernement Suminwa II
 
                                Le Conseil suprême de la société civile de la République démocratique du Congo a exprimé, ce vendredi à Kinshasa, sa « vive déception » face à la publication du Gouvernement Suminwa II. Selon cette structure citoyenne, la nouvelle équipe dirigeante « n’incarne pas le renouveau attendu », mais se caractérise plutôt par la reconduction de nombreux ministres « sans bilan convaincant ».
Carlos Mupili, président national de cette organisation, estime que les choix opérés trahissent les attentes de la population :
« Alors que la nation traverse une période critique, marquée par une crise sécuritaire persistante dans l’Est, une pauvreté généralisée, un système éducatif fragile, une injustice sociale, l’absence d’infrastructures de transport, des services de santé précaires et une administration défaillante, les Congolais espéraient un Gouvernement fondé sur la méritocratie, l’intégrité et la compétence », a-t-il déclaré.
Pour le Conseil suprême, la reconduction de ministres incapables de produire des résultats tangibles constitue un frein à la bonne gouvernance :
« L’incompétence a été récompensée, la méritocratie envoyée à la morgue, et la continuité du statu quo imposée », a fustigé M. Mupili.
Toutefois, il a salué le maintien de certains membres du gouvernement, notamment Jean-Pierre Lihau, Wagner Kayikwamba, Augustin Sombo, Julien Paluku et Paulin Mwadavinta, ainsi que l’entrée d’Adolphe Muzito.
La société civile dénonce par ailleurs une pratique qu’elle juge « préoccupante » : certains ministres recourraient à des attaques verbales contre l’ancien président Joseph Kabila afin de détourner l’attention de leur propre bilan jugé insatisfaisant.
Le Conseil suprême invite la Première ministre Judith Suminwa Tuluka à s’éloigner des logiques politiciennes et à user pleinement de son pouvoir de coordination pour impulser de véritables réformes.
La nouvelle composition du Gouvernement a été rendue publique ce vendredi par le président Félix-Antoine Tshisekedi. Si plusieurs ministres conservent leurs portefeuilles, l’exécutif enregistre aussi des ajustements et l’arrivée de nouveaux visages.
Gracieux Bazege
 
                             
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
                                                                                                                                             
                                                                                                                                             
                                                                                                                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
                                            