RDC : Pour l’avenir du Congo, Moïse Katumbi appelle à la mobilisation générale

Le parti politique Ensemble pour la République a tenu, les 12 et 13 août à Bruxelles, un conclave stratégique présenté par ses organisateurs comme « historique ». Cette rencontre, présidée par Moïse Katumbi, intervient dans un contexte que la formation politique qualifie de « gravissime » pour la République démocratique du Congo (RDC), en proie à une crise politique, sécuritaire et sociale majeure.

Réunis autour du président Katumbi en l’absence remarquée de son proche collaborateur Salomon Kalonda, souffrant, cadres du parti, élus, responsables des organes spécialisés et membres de la diaspora ont dressé un tableau sombre de la situation nationale : guerre persistante dans l’Est, risques de dérives autoritaires, corruption endémique, détournements massifs et crise économique sévère.

Le parti a dénoncé le processus électoral de 2023, jugé « bâclé », et mis en garde contre toute tentative de sabotage du dialogue inclusif engagé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Il plaide pour une concertation nationale contraignante, sous l’égide conjointe de la CENCO et de l’Église du Christ au Congo (ECC), afin de rétablir la paix et la stabilité, notamment à l’Est du pays.

Au cœur des résolutions figure l’exigence du respect strict de la Constitution, en particulier des délais de mandats. Le parti rejette toute prolongation illégale et réaffirme que l’unité territoriale et la souveraineté nationale sont « sacrées et non négociables ».

Ensemble pour la République a également annoncé une restructuration interne pour renforcer son efficacité et préparer les prochaines échéances électorales. Une campagne nationale d’implantation est prévue, avec un rôle accru pour la diaspora dans la fédération des forces du changement.

La formation de Katumbi promet de lutter sans compromis contre la corruption, l’impunité et l’instrumentalisation de la justice, avec la mise en place d’un mécanisme de protection des victimes d’abus. Elle appelle par ailleurs toutes les forces démocratiques et la société civile à constituer une large coalition pour « mettre fin à la dictature » et restaurer un pouvoir légitime.

Désigné pour incarner cette mobilisation générale, Moïse Katumbi se voit confier la mission de fédérer les forces vives du pays. Le message final du conclave se veut mobilisateur : « L’avenir du Congo ne se négocie pas, il se conquiert », souligne le document de clôture.

Gracieux Bazege