Tanganyika : Une femme tuée par un éléphant en divagation à Ankoro, les habitants appellent à l’aide
Une femme a tragiquement perdu la vie, piétinée par un éléphant en divagation dans la cité d’Ankoro, territoire de Manono, dans la province du Tanganyika. Ce drame, survenu récemment, vient rallonger la liste déjà longue de victimes humaines liées aux incursions des éléphants dans cette partie du pays.
Selon les responsables du Parc national de l’Upemba, cette attaque s’inscrit dans une série d’incidents similaires survenus ces dernières années. Le président de l’association des ressortissants du secteur de Kamalondo, Deogracias Mukalay, parle d’un total de huit décès liés aux éléphants au cours des cinq dernières années.
« Les éléphants envahissent les villages, détruisent les champs, et tuent des habitants. La dernière victime transportait du manioc en revenant du champ. En fuyant, elle a laissé son bassin, que l’éléphant a pris avant de l’attaquer », a-t-il déclaré.
À Ankoro, où il n’existe ni industries ni grandes entreprises, la population dépend exclusivement de l’agriculture et de la pêche. Mais cette économie de subsistance est fortement menacée par la présence des pachydermes. Les éléphants, en quête de nourriture, ravagent les champs, compromettant la sécurité alimentaire des habitants.
« Nos parents se débrouillent grâce aux champs. Quand les éléphants arrivent, ils détruisent tout », s’est désolé M. Mukalay.
Face à la récurrence de ces drames et à la destruction massive des cultures, les communautés locales lancent un cri d’alarme. Elles appellent les autorités nationales et provinciales à prendre des mesures concrètes pour sécuriser les villages et repousser les éléphants vers leur habitat naturel.
Les experts du Parc national de l’Upemba expliquent que cette proximité dangereuse entre humains et éléphants est liée à la destruction progressive des couloirs de migration de ces animaux par l’expansion agricole et les activités humaines. Des initiatives ont pourtant été mises en place, comme l’installation de colliers GPS sur certains éléphants pour mieux surveiller leurs déplacements. Toutefois, les résultats tardent à produire des effets tangibles.
Gracieux Bazege
