Tragédie aérienne en Iran : le président Ebrahim Raïssi et sa délégation périssent dans un crash d'hélicoptère
<p>En revenant d'une visite officielle à la frontière avec l'Azerbaïdjan, le président iranien Ebrahim Raïssi, son ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian, ainsi que d'autres dignitaires, ont trouvé la mort dans un tragique accident d'hélicoptère. L'incident s'est produit dimanche 19 mai, aux alentours de midi, alors que la délégation revenait d'une cérémonie d'inauguration d'un barrage […]</p>
En revenant d'une visite officielle à la frontière avec l'Azerbaïdjan, le président iranien Ebrahim Raïssi, son ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian, ainsi que d'autres dignitaires, ont trouvé la mort dans un tragique accident d'hélicoptère. L'incident s'est produit dimanche 19 mai, aux alentours de midi, alors que la délégation revenait d'une cérémonie d'inauguration d'un barrage en compagnie du président azerbaïdjanais.
Parmi les victimes figurent également le gouverneur de l'Azerbaïdjan Oriental, Malek Rahmati, et l'Imâm de la prière du vendredi de la région, Mohammad Ali Ale-Hashem. Les médias iraniens ont confirmé le décès de toutes les personnes à bord, y compris l'équipage de l'hélicoptère.
Ebrahim Raïssi, né en 1960, a consacré l'essentiel de sa carrière au sein du système judiciaire iranien, occupant notamment le poste de procureur général. Élu président le 18 juin 2021, il a succédé à Hassan Rohani après une élection marquée par une abstention record et l'absence de concurrents significatifs. Raïssi, souvent représenté avec son turban noir et son long manteau de religieux, a été une figure controversée, accusé par certains de son peuple d'avoir participé à l'exécution de milliers d'opposants en 1988, des allégations qu'il a toujours réfutées.
Sa disparition survient après des élections législatives en mars, premier scrutin national depuis les protestations de fin 2022 déclenchées par le décès de Mahsa Amini. Raïssi, qui figurait sur la liste noire des États-Unis pour des accusations de violations des droits humains, a été sanctionné par Washington, des accusations que lui et son gouvernement ont toujours rejetées.
La question de sa succession soulève de nombreuses interrogations. Selon la constitution iranienne, en cas de décès ou d'incapacité du président, c'est le vice-président qui assure l'intérim jusqu'à l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle dans les 50 jours suivants.
Albert Raphaël Ahindo