75ème anniversaire de l'OTAN : L'aide à l'Ukraine est au cœur des discussions
<p>Jens Stoltenberg, Secrétaire Général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), a, lors d'une conférence qui a eu lieu récemment à Bruxelles, souligné l'importance d'un soutien sans faille et d'une aide militaire prévisible à long terme à l'Ukraine. Ceci alors qu'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance, qui devrait discuter d'une proposition […]</p>
Jens Stoltenberg, Secrétaire Général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), a, lors d'une conférence qui a eu lieu récemment à Bruxelles, souligné l'importance d'un soutien sans faille et d'une aide militaire prévisible à long terme à l'Ukraine. Ceci alors qu'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance, qui devrait discuter d'une proposition de création d'un fonds de 100 milliards d'euros sur cinq ans pour aider Kiev, était sur le point d'être présidée.
Interrogé sur cette proposition, Jens Stoltenberg, numéro deux de l'OTAN, s'est montré réticent à entrer dans les détails de cette assistance financière, tout en rappelant que les discussions allaient débuter cette semaine dans le but de trouver un consensus parmi les 32 pays membres de l'OTAN avant leur sommet de juillet 2024 à Washington (USA). Parlant de ce début des discussions, le secrétaire général de l'OTAN a adressé une critique sévère au président russe Vladimir Poutine :
« Moscou doit comprendre que les Russes ne peuvent pas atteindre leurs objectifs sur le champ de bataille et s'attendre à ce que l'OTAN se lasse et renonce à aider l'Ukraine ». Préoccupé par la situation sur le front, il a précisé que les forces russes étaient prêtes à subir des pertes considérables pour des gains territoriaux minimes, avec très peu de respect pour la vie humaine, ce qui rend la situation si difficile.
Pour y faire face, Jens Stoltenberg invite les alliés de l'Ukraine à considérer les besoins de l'Ukraine comme une priorité en matière de défense anti-aérienne et d'artillerie. Les forces ukrainiennes doivent rationner les obus d'artillerie qu'elles tirent face aux forces russes, faute d'en recevoir suffisamment.
Il a également déploré le blocage d'une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars au Congrès en raison du veto d'élus républicains favorables à l'ancien président américain Donald Trump. « Tout retard a des conséquences sur le champ de bataille », a-t-il insisté, jugeant essentiel de transformer les annonces à court terme en engagements à long terme, sur plusieurs années. Il convient de rappeler qu'il y a presque trois ans, la Russie a décidé de déclarer la guerre à l'Ukraine, une action que plusieurs sources attribuent à la volonté de l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN et au non-respect des limites frontalières. Depuis sa création en 1949, l'OTAN avait pour adversaire l'Union soviétique. Aujourd'hui, c'est contre la Russie de Poutine que l'OTAN et ses alliés se mobilisent.
Albert Raphaël Ahindo