Célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption à Beni: GAJH exhorte Jules ALINGETE à intensifier les efforts de contrôle dans les entreprises publiques et privées
Le 9 décembre, alors que le monde entier célèbre la Journée mondiale de lutte contre la corruption, la ville de Beni reste étrangement silencieuse. Aucune manifestation, aucun discours, rien pour rappeler à la communauté l'importance de cette journée. C'est dans ce contexte que la rédaction de newnarratifrdc.net s'est entretenue avec Maître Lwanga Muhindo, un juriste passionné et président du Groupe d'Action Judiciaire et Humanitaire (GAJH), pour comprendre pourquoi cette journée passe inaperçue, alors que la question de la corruption est préoccupante dans tous les domaines de la vie à Beni.
Maître Lwanga Muhindo, visage grave et déterminé, nous accueille dans son bureau. « La corruption est une infraction grave », commence-t-il. « Elle est commise par des fonctionnaires de l'État congolais, et elle plonge notre pays dans la misère. » Ses mots sont lourds de sens, reflétant une réalité amère que beaucoup préfèrent ignorer.
D'après lui, la lutte contre la corruption nécessite la mobilisation de tous. « Les fonctionnaires de l'État, bien qu'ils soient payés par le gouvernement, se livrent à des actes de corruption. Pour combattre ce fléau, chacun doit accomplir son devoir avec intégrité », insiste-t-il. Il évoque des exemples concrets, comme les conducteurs qui négligent les documents légaux, ou les projets nationaux entachés de pratiques de retour, compromettant ainsi la qualité des travaux réalisés.
« Cette situation freine le développement de notre pays », ajoute-t-il avec une pointe de frustration. « Chacun doit être responsable et travailler dans la transparence, en respectant les textes légaux. »
Maître Lwanga Muhindo ne s'arrête pas là. À travers le GAJH, il appelle les organisations non gouvernementales (ONG) et le gouvernement congolais à se mobiliser contre la corruption, tout comme ils le font pour les violences basées sur le genre. « Aujourd'hui, la corruption est monnaie courante dans tous les secteurs, même au sein des familles. Les ONG et le gouvernement doivent agir pour protéger les générations futures de ce phénomène », plaide-t-il.
Cet acteur de la société adresse également un message à l'Inspecteur Général des Finances, Monsieur Jules Alingette, l'exhortant à intensifier les efforts de contrôle dans les entreprises publiques et privées. « L'Inspection Générale des Finances ne doit pas attendre la fin du mandat d'un acteur politique ou la fin de la mission d'un agent pour lancer des contrôles. Bien que les efforts du gouvernement soient louables, il est crucial de continuer à traquer les prédateurs », conclut-il.
Le Groupe d'Action Judiciaire et Humanitaire (GAJH), basé à Beni, dans le quartier Malepe, est une structure de défense des droits de l'homme. Elle lutte contre les antivaleurs dans la communauté et milite pour le bien-être des populations. Maître Lwanga Muhindo, avec son engagement inébranlable, incarne l'espoir d'un avenir meilleur pour la RDC.
Juvenal Bulemo
