Ituri : Les enfants pris dans la tourmente des groupes armés à Mambasa

Dans les profondeurs verdoyantes de l'Ituri, une ombre inquiétante plane sur le territoire de Mambasa. Les rires des enfants, autrefois résonnants dans les villages de Sambango et du groupement Bangole, sont aujourd'hui étouffés par la peur et l'incertitude. La société civile forces vives de Mambasa, par la voix de son coordonnateur Mungeni Yuma Imurani, tire la sonnette d'alarme : les groupes armés, notamment les Mai-Mai dirigés par Kabido et Mayani, recrutent de force des enfants en âge scolaire.
Chaque jour, environ cinq enfants sont arrachés à leur innocence et plongés dans l'horreur des conflits armés. Ces groupes, basés à Mangina dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, exploitent la vulnérabilité des jeunes pour renforcer leurs rangs. «C'est une tragédie qui se déroule sous nos yeux», déclare Mungeni Yuma Imurani, joint par téléphone par notre correspondant, Dieu Merci Muhindo Maneno.
La situation sécuritaire dans cette région est déjà précaire, marquée par les attaques incessantes des rebelles ADF-MTM et d'autres factions armées locales. Les habitants vivent dans une peur constante, leurs vies bouleversées par la violence et le pillage. La société civile de Mambasa condamne fermement ces actes barbares et appelle la coalition FARDC-UPDF, présente dans la zone, à intensifier leurs efforts pour traquer ces hors-la-loi et mettre fin à ce cycle de terreur.
Dans les villages de Sambango et au centre du groupement Bangole, les parents vivent dans l'angoisse de voir leurs enfants disparaître. Les écoles, autrefois sanctuaires de savoir et de croissance, sont devenues des cibles pour les recruteurs armés. «Nous devons agir maintenant pour protéger nos enfants et restaurer la paix», insiste Mungeni Yuma Imurani.
Alors que la communauté internationale observe de loin, les habitants de Mambasa appellent à une action urgente et concertée pour mettre fin à ces violations des droits des enfants. La société civile forces vives de Mambasa continue de se battre pour un avenir où les enfants pourront à nouveau jouer en toute sécurité, loin des horreurs de la guerre.
Juvenal Bulemo