Conflits internes au Fonds Forestier National : Le Directeur général Honoré Mulumba sous le feu des critiques

<p>Depuis leur nomination par ordonnance présidentielle en août 2023, le Conseil d'administration et la direction générale du Fonds Forestier National (FFN) n'ont jamais réussi à se mettre d'accord, même sur un seul point. En avril, le Président du Conseil d'administration du Fonds Forestier National (FFN), Rigobert Kuta Mwana Kuta, a tenu un point de presse [&hellip;]</p>

21 Juin 2024 - 20:50
21 Juin 2024 - 20:50
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Depuis leur nomination par ordonnance présidentielle en août 2023, le Conseil d'administration et la direction générale du Fonds Forestier National (FFN) n'ont jamais réussi à se mettre d'accord, même sur un seul point.

En avril, le Président du Conseil d'administration du Fonds Forestier National (FFN), Rigobert Kuta Mwana Kuta, a tenu un point de presse au cours duquel il est revenu sur le projet présidentiel dénommé « jardin scolaire 1 milliard d'arbres horizon 2023 ». Cette sortie médiatique est intervenue après que certaines ONG ont tiré la sonnette d'alarme sur le sabotage de ce projet, dont l'adoption remonte au mois d'août 2021 en Conseil des ministres.

Le Conseil d'Administration, qui s'est dédouané des « ratés » ayant caractérisé l'exécution du directeur général, l'accuse de refus d'obtempérer à des décisions et recommandations. De plus, il le qualifie de récidiviste pour avoir refusé de communiquer à la tutelle et au conseil des informations fiables et complètes sur ledit projet.

Face à ce comportement préjudiciable au bon fonctionnement, le conseil d'administration a décidé de bloquer tous les comptes du FFN. En effet, personne, à part le directeur général, ne maîtrise le montant exact dans la caisse. De plus, le conseil d'administration a annoncé l'ouverture de poursuites judiciaires contre les bénéficiaires de financement du fonds dans le cadre du projet présidentiel, qui ont refusé de déposer leur rapport avant la date butoir du 30 mars.

Par ailleurs, le conseil d'administration du FFN accuse le Directeur Général de prendre des décisions seul, sans consulter les autres membres, en violation de la loi.

Rappelons que le projet présidentiel “Jardin Scolaire 1 Milliard d'Arbres Horizon 2023” était chiffré à 3 milliards de dollars américains sur 5 ans. Cependant, selon des ONG, le FFN n'a reboisé que 4 millions d'arbres jusqu'à présent, soit seulement 0,05% de l'ensemble de ce vaste projet.

Lors d'une manifestation organisée au siège du FFN le 21 juin 2024, la ministre d'État, Ève Bazaiba, a elle aussi admis qu'elle ne connaissait pas le montant exact mobilisé par la banque forestière. Malgré cette remarque forte, Honoré Mulumba Kalala a plaidé auprès de la ministre pour lever la mesure interdisant le mouvement du personnel. Selon ses explications, cette demande concerne le recrutement, la formation et l'affectation des agents. La ministre a pris en compte cette requête tout en assurant la tenue d'ateliers de travail entre elle, les experts et la direction générale du FFN.

Lors de cette manifestation, l'objectif était de féliciter Ève Bazaiba pour sa reconduction au gouvernement. Seuls les cadres et les agents étaient présents à cet événement, et il est important de noter qu'aucun membre du conseil d'administration n'a assisté à cette activité. Cette absence renforce l'idée que la direction générale et le conseil d'administration ne sont pas en bons termes.

Les tensions persistantes au sein du Fonds Forestier National mettent en lumière des problèmes de gouvernance et de transparence. Le directeur général, Honoré Mulumba Kalala, doit répondre aux préoccupations légitimes des agents et du conseil d'administration. L'avenir de l'institution dépend de sa capacité à surmonter ces conflits internes et à œuvrer efficacement pour la préservation de nos ressources forestières.

Guyvenant Misenge

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