Contentieux électoraux au Sankuru : Jacques Yodi Shembo risque des sanctions
<p>Au Sankuru, dans la province de Patrice Lumumba, suite à l'invalidation de neuf députés par la Cour d'appel du Sankuru, les critiques fusent pour dénoncer les nombreuses irrégularités observées durant ce processus et réclamer des sanctions à l'encontre de Jacques Yodi Shembo, accusé d'avoir porté atteinte à l'intégrité de la justice congolaise. Des sources anonymes […]</p>
Au Sankuru, dans la province de Patrice Lumumba, suite à l'invalidation de neuf députés par la Cour d'appel du Sankuru, les critiques fusent pour dénoncer les nombreuses irrégularités observées durant ce processus et réclamer des sanctions à l'encontre de Jacques Yodi Shembo, accusé d'avoir porté atteinte à l'intégrité de la justice congolaise.
Des sources anonymes ont confié à la rédaction de New Narratif rdc que Jacques Yodi Shembo, premier président de la Cour d'appel du Sankuru, aurait retenu les dossiers et arrêts sans les remettre aux greffiers. Ces mêmes sources suggèrent que bloquer les élus invalidés faisait partie d'un plan orchestré par M. Shembo, qui aurait ainsi empêché tout recours de leur part après leur invalidation, compte tenu du délai très court pour déposer leurs requêtes.
D'autres, proches des députés invalidés, affirment que le premier président de la cour d'appel, après avoir invalidé ces neuf députés, est devenu injoignable et n'a transmis les motifs de leur invalidation qu'à l'Assemblée Provinciale et à la commission électorale. Il est à noter que ces députés ont dû quitter Lodja pour Lusambo, le chef-lieu du Sankuru, afin d'obtenir les documents nécessaires pour déposer leurs requêtes au Conseil d'État, ce qui, après quarante-huit heures, s'est avéré impossible.
Cette situation a soulevé des doutes quant à l'impartialité de la justice, comme l'a souligné dans une récente déclaration le premier président de la cour de cassation, M. Élie Leon Ndomba Kabeya, qui a réaffirmé sa volonté de sanctionner toute forme de corruption qui ronge la justice en République démocratique du Congo depuis des années.
«Tout magistrat manquant d'éthique et dérogeant à ses devoirs doit être sévèrement puni, avec une sanction exemplaire pour servir de leçon aux autres», a-t-il insisté, réitérant son engagement à rectifier les erreurs mentionnées. Cette prise de position incite les habitants du Sankuru à espérer une justice plus équitable et intègre, tout en appelant au remplacement du premier président de la cour d'appel, qu'ils jugent corrompu.
Pour rappel, le 28 mars, suite à la publication des résultats des contentieux électoraux, neuf députés ont été invalidés par le premier président de la cour d'appel du Sankuru, siégeant à Lodja. Ces derniers continuent de clamer leur innocence et de demander leur réhabilitation.
Albert Raphaël Ahindo