Coopération Russo-congolaise: Entre Ouest et Est, la diplomatie prudente de la Rdc face aux Accords militaires

Au cœur des tensions diplomatiques, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, se retrouve dans une situation délicate. Initialement, il avait cherché le soutien de la Russie pour renforcer la sécurité du pays dès son entrée en fonction en 2019. Cependant, il a rapidement changé de cap en se rapprochant des puissances occidentales telles que les États-Unis et les pays européens.

Cette approche versatile de la diplomatie congolaise a été critiquée par certains observateurs, qui la considèrent comme instable et potentiellement préjudiciable aux intérêts de la RDC.

Récemment, des responsables russes ont annoncé un accord de coopération militaire avec la RDC, envisageant des exercices conjoints et une formation militaire. Cette nouvelle a été bien accueillie en RDC, en particulier dans l'est du pays, où les milices posent un grave problème de sécurité.

Toutefois, le gouvernement congolais a fait volte-face, niant l'existence de cet accord et pointant du doigt l'ancien président Laurent Désiré Kabila pour avoir initié des discussions similaires en 1999.

La question se pose alors : pourquoi le gouvernement congolais réfute-t-il si vigoureusement un partenariat militaire avec la Russie ? Selon un analyste, Tshisekedi pourrait craindre des représailles de la part des alliés occidentaux, surtout dans le contexte actuel où la Russie est isolée en raison de son conflit avec l'Ukraine.

Le passé rappelle les conséquences tragiques pour ceux qui ont tourné le dos à l'Occident, comme Emery Patrice Lumumba et Laurent Désiré Kabila. Cela pourrait expliquer la prudence de Tshisekedi à ne pas s'engager ouvertement avec la Russie.

En conséquence, il semble que la RDC préférerait mener toute coopération militaire avec la Chine ou la Russie discrètement, loin des projecteurs, afin d'éviter d'attirer l'attention et de susciter des soupçons.

Guyvenant Misenge