Crise en RDC : La société civile propose le dialogue comme solution à l'insécurité dans l'Est de la RDC
Face à la persistance de l'insécurité et des menaces de balkanisation dans l'Est de la République démocratique du Congo, le mouvement citoyen « Alliance pour le dialogue inclusif et la réconciliation » (Adir) a réaffirmé que le dialogue inclusif est le seul remède viable. Lors d'une conférence tenue ce mardi à Kinshasa, le président de l'Adir, Tambwe Mwabi, a plaidé pour un alignement du peuple congolais sur cette voie afin de mettre fin à toutes les formes de violence. Il a appelé les acteurs politiques à la sagesse et à la lucidité, soulignant que le véritable leadership se manifeste par la capacité à rassembler au-delà des affiliations partisanes et des blocs.
Le mouvement Adir, né en 2004 avec la conviction que la paix ne peut qu'être construite par le dialogue, le pardon et la réconciliation, insiste sur la nécessité d'une synergie entre tous les acteurs politiques. Tambwe Mwabi a insisté sur l'urgence d'un dialogue sans exclusion ni calcul politique, où l'objectif n'est pas d'accuser, mais de proposer des solutions pour bâtir un Congo uni et prospère. Dans cette optique, il a expressément appelé le Président de la République, Félix Tshisekedi, à privilégier l’unité nationale en acceptant la feuille de route proposée par les pères de l’Église et d’autres organisations œuvrant pour cette démarche.
L'appel à l'inclusivité a également été élargi aux autorités coutumières. Le journaliste d’investigation Thierry Mukelekele, l'un des conférenciers, a invité l'État congolais à associer impérativement les chefs coutumiers dans toutes les démarches de dialogue, estimant que l'échec des tentatives précédentes était dû, en partie, à leur exclusion. L'Adir milite par ailleurs pour la restauration de la confiance entre les communautés, la cohabitation pacifique, et s'oppose fermement à toute tentative de balkanisation, réitérant son engagement à rétablir la souveraineté nationale par la concertation, l’écoute mutuelle et la responsabilité collective.
Guyvenant Misenge
