Démission de Stéphanie Mbombo : Et si c'était un coup de gueule entre femmes ?
<p>Stéphanie Mbombo, ministre déléguée à l'économie du climat, a récemment démissionné quelques jours après l'investiture du gouvernement à l'Assemblée nationale. Dans un pays marqué par la pauvreté, cet acte inhabituel suscite de nombreuses interprétations. Selon le communiqué officiel de la primature, Stéphanie Mbombo a quitté son poste pour des raisons de convenance personnelle. Cependant, cette […]</p>
Stéphanie Mbombo, ministre déléguée à l'économie du climat, a récemment démissionné quelques jours après l'investiture du gouvernement à l'Assemblée nationale. Dans un pays marqué par la pauvreté, cet acte inhabituel suscite de nombreuses interprétations.
Selon le communiqué officiel de la primature, Stéphanie Mbombo a quitté son poste pour des raisons de convenance personnelle. Cependant, cette explication partielle laisse place à de nombreuses spéculations.
Certains avancent qu'elle aurait été contrainte de démissionner suite à une faute grave, qui aurait compromis sa position au sein du gouvernement. D'autres affirment qu'elle aurait été poussée à quitter son poste pour permettre la nomination d'un candidat originaire de Maniema.
Il est important de rappeler que récemment, les députés nationaux de l'USN ont exprimé leur indignation lors de la sortie du gouvernement Suminwa, car aucun originaire de Maniema ne figurait dans l'équipe. Cette situation a même retardé l'investiture du gouvernement, qui a nécessité de nombreuses tractations politiques au sein de la majorité présidentielle.
Selon un rapport du Centre des recherches en finances publiques et développement local (Crefdl), consulté par Newnarratifrdc.net le 11 juin 2024, l'État aurait décaissé 14 millions de dollars pour corrompre les députés nationaux et assurer l'investiture du gouvernement Suminwa.
Ce même rapport indique que chaque député aurait touché une somme de 30 000 dollars pour cette opération. Valéry Madianga, coordonnateur national, suggère que ces paiements en espèces effectués par le caissier de l'Assemblée nationale pourraient constituer des indices de blanchiment d'argent, et appelle à une enquête judiciaire.
La démission de Stéphanie Mbombo pourrait également être liée à une dispute entre femmes. Selon des sources proches de la ministre démissionnaire, lors d'une visite à Brazzaville pour rencontrer le président Sassou, Stéphanie Mbombo aurait froissé Ève Bazaiba, sa cheffe directe au sein du gouvernement Suminwa. Refusant de rendre des comptes à Ève Bazaiba, Stéphanie Mbombo aurait provoqué un conflit entre les deux femmes. Lorsque la première ministre, Judith, a appris la nouvelle, elle a pris la défense de la ministre d'État, en promettant des mesures disciplinaires exemplaires pour ce qu'elle a qualifié de manquements graves. Cette situation aurait poussé Stéphanie Mbombo à jeter l'éponge pour éviter toute humiliation.
Cette séquence bouleversante révèle la face autoritaire de la première ministre, qui semble manquer de marge de manœuvre pour imposer sa vision. L'incohérence de ses critères et principes, notamment lors de la reconduction de ministres comme Bemba, risque de fragiliser l'harmonie au sein du gouvernement.
Stéphanie Mbombo, en tant que conseillère du président de la République, n'est redevable ni à la Première Ministre Judith Suminwa, ni à la ministre de l'environnement, mais plutôt au Directeur de cabinet du chef de l'État et au président de la République lui-même.
La demande de la ministre de l'environnement concernant un compte rendu de la mission de Stéphanie Mbombo soulève des interrogations légitimes. En effet, Stéphanie est membre de l'équipe gouvernementale, mais elle n'était pas partie officiellement en tant que ministre déléguée. Jusqu'à présent, elle occupe toujours le poste de conseillère du président de la République.
La curiosité négative et l'intimidation de la première ministre sont des aspects préoccupants. Il est essentiel que les responsables gouvernementaux agissent de manière transparente et respectueuse envers leurs collègues. Espérons que cette situation puisse être clarifiée pour le bien de tous.
Guyvenant Misenge