Enrôlement militaire au Burkina Faso : Tensions entre volontariat et contrainte
<p>La crise sans précédent alimentée par les conflits armés et les attaques de groupes djihadistes régionaux a causé d'importants dégâts au Burkina Faso depuis plus d'une décennie. Pour contrer ces menaces terroristes, le Burkina Faso, sous la direction du Général Ibrahim Traoré, a instauré des mesures de réquisition, selon un décret signé en 2023. Ce […]</p>
La crise sans précédent alimentée par les conflits armés et les attaques de groupes djihadistes régionaux a causé d'importants dégâts au Burkina Faso depuis plus d'une décennie. Pour contrer ces menaces terroristes, le Burkina Faso, sous la direction du Général Ibrahim Traoré, a instauré des mesures de réquisition, selon un décret signé en 2023. Ce décret stipule que « les jeunes de 18 ans et plus, physiquement aptes, sont invités à s'enrôler volontairement dans l'armée pour répondre à un besoin urgent exprimé par les autorités compétentes afin de combattre les groupes armés et neutraliser l'ennemi. » Cependant, cette initiative est perçue par certains comme un enrôlement militaire forcé, une accusation que les autorités réfutent.
Selon le communiqué gouvernemental, «Le Burkina Faso a décidé de prolonger d'un an la mobilisation générale pour lutter contre les groupes djihadistes, conformément à un décret présidentiel signé en 2023, tout en lançant un appel patriotique à tous les jeunes de 18 ans désireux de servir le drapeau sans y être contraints.», lit-on.
Cependant, des citoyens burkinabè contestent cette version des faits, estimant que la réquisition est abusive et qu'ils sont contraints de s'enrôler. Ils expriment leur inquiétude quant à une possible dérive dictatoriale qui les mènerait vers une impasse, comme ils l'ont précisé dans un message publié ce vendredi 5 avril à la mi-journée.
Albert Raphaël Ahindo