Est de la RDC : Un mégaprocès contre les ADF s'ouvre à Beni pour combattre l'impunité au Nord-Kivu
Un procès d'une ampleur significative a débuté devant le Tribunal Militaire de Garnison de Beni au Nord-Kivu, visant à juger 63 présumés membres des Forces Démocratiques Alliées (ADF) et leurs collaborateurs. Les audiences, entamées le lundi 22 septembre 2025, mettent en lumière la détermination de la justice militaire congolaise à lutter contre l'impunité dans cette région troublée.
La diversité des nationalités des prévenus Congolais, Ougandais, Rwandais et Tanzaniens témoigne de la nature transnationale du groupe armé. Ils sont poursuivis pour des faits graves commis entre 2020 et 2025 dans les territoires de Beni et Lubero, avec des chefs d'accusation incluant la participation à un mouvement insurrectionnel, le terrorisme, les crimes de guerre et l'enrôlement d'enfants soldats.
Les chefs d'accusation sont particulièrement lourds et reflètent la brutalité des actions des ADF, notamment dans un contexte d'intensification des attaques contre les populations civiles, où massacres et destructions sont devenus tristement fréquents. Ce procès ne cible pas uniquement la chaîne de commandement militaire du groupe, mais cherche également à démanteler son réseau de soutien logistique et informationnel. En effet, parmi les personnes jugées figurent des collaborateurs civils accusés d'avoir facilité les attaques meurtrières en fournissant des renseignements cruciaux ou des vivres aux combattants, soulignant l'engagement des autorités à frapper l'organisation dans toutes ses composantes.
Pour la justice militaire, cet acte judiciaire est un message fort destiné à décourager toute collaboration future avec les groupes armés et à renforcer la lutte contre l'impunité au Nord-Kivu. En traitant ces dossiers de manière exhaustive, les autorités espèrent rétablir une forme de sécurité et de confiance au sein des communautés affectées.
Les audiences devraient se poursuivre sur plusieurs jours, et ce procès est perçu comme clé pour la stabilité régionale. Les observateurs attendent désormais les verdicts qui pourraient marquer un tournant décisif dans la traque et la répression des activités des ADF en République Démocratique du Congo.
Rédaction
