Ituri : la MONUSCO forme 120 militaires des FARDC pour renforcer la protection des civils

Des compétences adaptées aux réalités du terrain

Du 29 septembre au 10 octobre, les participants ont suivi plusieurs modules techniques assurés par des instructeurs bangladais, notamment sur les télécommunications, le GPS, les drones et l’informatique.
Le contingent marocain a, pour sa part, encadré une formation en secourisme et soins paramédicaux, tandis que les contingents indonésien et bangladais ont assuré les modules de maniement des mortiers et des mitrailleuses.

Ces sessions ont permis aux troupes congolaises d’acquérir de nouvelles compétences pour mieux faire face aux défis opérationnels du terrain.
La cérémonie de clôture a été marquée par des démonstrations pratiques saluées par les autorités locales et les responsables onusiens présents.

« La menace continue, donc la formation doit continuer »

Présent à la cérémonie, le gouverneur militaire de l’Ituri, le général Johnny Luboya Nkashama, a salué le travail de la MONUSCO et l’engagement des troupes congolaises :

« La menace continue, donc pour nous, militaires, il faut aussi la formation continue. Nous sommes dans une zone opérationnelle où de vastes opérations sont en cours contre l’ennemi. Dans ce combat, nous ne sommes pas seuls. Nous avons des partenaires solides qui forment nos troupes. Grâce à leur appui, nous avons gagné en professionnalisme et renforcé notre capacité à défendre efficacement notre territoire. »

Le général Luboya a également exhorté les soldats formés à transmettre les compétences acquises à leurs camarades :

• « Je suis fier de nos recrues, qui ont démontré qu’elles avaient bien assimilé l’enseignement reçu. Nos partenaires partiront un jour, mais avant cela, nous devons nous approprier tout leur savoir-faire et leur discipline. »
• Consolider la paix par le renforcement des capacités locales

De son côté, le commandant du Secteur Nord de la MONUSCO, le général de brigade Md Saiful Alam Bhuiyan, a souligné que cette formation s’inscrivait dans une stratégie globale visant à renforcer les capacités locales et à permettre aux FARDC de devenir plus autonomes dans la conduite des opérations.

« Le renforcement des capacités fait partie intégrante de notre mandat. À la demande du Gouverneur de l’Ituri, et dans un contexte sécuritaire préoccupant marqué par la recrudescence des activités des groupes armés, nous avons engagé un vaste programme de formation pour près de 1 000 soldats congolais », a-t-il précisé.

Plus de 600 autres militaires suivent actuellement une nouvelle session sur le site de Diango, à une dizaine de kilomètres de Bunia, notamment au maniement du lance-roquettes avec le contingent népalais.

Un partenariat pour une paix durable

Depuis un peu plus d’un an, la MONUSCO a formé plus de 1 600 militaires congolais dans divers domaines : techniques de combat, maniement des armes, droit international humanitaire, logistique, communication, santé et discipline militaire.
Ces formations, fruits d’un partenariat étroit entre la Mission et les autorités congolaises, traduisent une volonté commune de bâtir une armée plus professionnelle et de consolider la paix dans une province encore fragile.

Juvenal Bulemo