Kinshasa : Le rideau tombe sur la première manche des consultations, l'oreille présidentielle reste tendue

L'initiative présidentielle de consultations politiques nationales, lancée avec l'ambition de sonder les pouls de la nation le 24 mars dernier, a refermé ce mardi 8 avril le chapitre formel de sa première phase. Après quinze jours d'une intense valse diplomatique au cœur de la capitale congolaise, la cellule de communication présidentielle a officialisé la fin de cette séquence inaugurale, laissant entrevoir une nouvelle approche, plus souple et informelle.
Le communiqué officiel, portant l'empreinte du Conseil National de Sécurité-Présidence de la République, dresse un bilan exhaustif des audiences accordées. La Coordination de la communication assure que le spectre des forces vives annoncées – de la majorité parlementaire aux figures de l'opposition, en passant par les acteurs de la société civile, les personnalités indépendantes et même les échos de la diaspora – a été scrupuleusement rencontré au Salon Congo du Pullman Hôtel, épicentre de ces échanges cruciaux.
« À ce stade, toutes les catégories sociales et politiques annoncées ont été prises en compte », a sobrement déclaré Zacharie Bababaswe, figure de proue de la cellule de communication de ces consultations, signant ainsi l'acte de clôture de cette première étape protocolaire.
Cependant, loin de marquer un point final, cette conclusion formelle ouvre la voie à une nouvelle dynamique. Face à une résonance significative, tant au sein des frontières congolaises qu'au-delà, la présidence entend maintenir le dialogue ouvert à travers des échanges informels. Cette démarche, loin des contraintes d'un agenda officiel, se veut une démonstration d'une écoute présidentielle continue, prête à recueillir les nuances et les préoccupations émergentes.
« Compte tenu d’importantes sollicitations, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur du pays, les échanges informels se poursuivent », a réitéré le coordonnateur, soulignant la volonté de ne pas briser le fil du dialogue. Dans un geste de reconnaissance, il a tenu à saluer l'engagement actif et constructif des diverses parties prenantes qui ont animé cette première phase des consultations :
« Au nom du conseiller spécial du Chef de l'État, le Professeur Dr Désiré Kachmir, nous présentons nos remerciements à tous les partenaires pour l’intérêt soutenu manifesté tout au long de ces consultations ».
Ainsi, tandis que le tumulte des rencontres officielles s'apaise, l'initiative présidentielle de consultations politiques entre dans une zone grise d'échanges plus organiques, où les murmures et les confidences pourraient bien façonner les prochaines étapes d'un processus dont l'issue reste encore incertaine, mais dont la volonté d'écoute semble, pour l'heure, réaffirmée.
Rémy Mbuyi