KINSHASA : Plusieurs personnes arrêtées lors de la marche exigeant la libération de Jean-Marc Kabund

Une vaste manifestation a eu lieu à Kinshasa ce vendredi 9 août 2024 pour exiger la libération de Jean-Marc Kabund, président du parti politique de l'opposition Alliance pour le Changement (A.CHA) et figure emblématique de la classe politique congolaise.

Le rassemblement a attiré des milliers de partisans qui ont exprimé leur indignation face à l'arrestation de leur leader.

Les manifestants se sont réunis dans plusieurs points stratégiques de la capitale, brandissant des pancartes et scandant des slogans appelant à la justice et à la liberté d'expression. La tension était palpable alors que des forces de l'ordre étaient déployées pour maintenir l'ordre public.

Au cours de la journée, plusieurs responsables du parti A.CHA ont été interpellés et auditionnés par la police.

Ces arrestations ont été perçues par les partisans comme une tentative de répression visant à étouffer toute voix dissidente.

Les personnes interpellées ont été placées dans un cachot de la police situé à l'échangeur de Limete, suscitant l'indignation des manifestants.

“Nous sommes ici pour défendre notre leader et nos droits. C'est inacceptable que ceux qui s'opposent au régime soient traités de cette manière”, a déclaré un membre du parti lors de la manifestation.

Accusé de sédition et d'incitation à la violence, Kabund est considéré par ses partisans comme une victime d'une manœuvre politique visant à réduire au silence l'opposition.

Les leaders de l'A.CHA ont appelé à une mobilisation pacifique pour défendre les droits démocratiques et dénoncer les abus de pouvoir.

“Nous ne céderons pas face à la répression. La lutte pour la liberté continue”, a affirmé un autre responsable du parti.

Alors que la manifestation se poursuivait, les autorités n'ont pas encore fait de déclaration officielle concernant les événements du jour.

Les partisans de Kabund ont promis de continuer leurs actions jusqu'à ce que leur leader soit libéré et que justice soit rendue.

La situation reste donc sous haute surveillance, avec des appels à la solidarité nationale et internationale pour soutenir la cause de l'opposition.

Christian KISILA