La LUCHA tacle le gouvernement, carton rouge aux contrats de sponsoring

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a sonné l'alarme et dénoncé avec force la répression violente subie par ses militants lors de leur récente manifestation à Kinshasa. Leur objectif ? S'opposer aux contrats de sponsoring jugés exorbitants que le gouvernement congolais a signés avec des mastodontes du football européen comme le FC Barcelone, l'AC Milan ou l'AS Monaco. Pour la LUCHA, c'est un véritable carton rouge financier : ces accords, qualifiés de « gaspillage éhonté des fonds publics », détourneraient près de 100 millions de dollars du Trésor public. Un montant colossal, surtout quand on sait que le pays fait face à des besoins sociaux criants et que le championnat national congolais est à l'arrêt !
Dans un mémorandum musclé adressé au ministère des Sports, la LUCHA a exigé la résiliation immédiate de ces partenariats. Le constat est sans appel : comment justifier de telles dépenses quand les infrastructures sportives congolaises sont en piteux état et que la jeune garde du football local est laissée pour compte ? Le mouvement n'a pas caché son indignation : financer des clubs étrangers déjà opulents alors que les stades du pays tombent en ruine et que le ballon rond local ne tourne plus, c'est un non-sens total.
Mais la rencontre a malheureusement dégénéré. Selon la LUCHA, leurs militants ont été violemment pris à partie par des membres de la milice urbaine « Force du Progrès », un groupe qui aurait des accointances avec le parti au pouvoir. Bilan : plusieurs blessés et des bousculades, une action que la LUCHA perçoit comme une tentative d'intimidation pour faire taire une revendication plus que légitime. Le mouvement a réaffirmé sa demande de voir ces milices démantelées et leurs auteurs traduits en justice. La LUCHA est claire : elle continuera les marches pour une gouvernance responsable et une réorientation des fonds publics vers les vrais besoins du peuple congolais – santé, eau, électricité, routes, éducation et sécurité. Après tout, sur le terrain de la vie quotidienne, c'est là que se joue la vraie victoire.
Guyvanant Misenge