Le Moyen-Orient au bord du précipice : Israël frappe l'Iran, Téhéran promet une riposte dévastatrice

Le Moyen-Orient est plongé dans une crise sans précédent après qu'Israël a lancé, dans la nuit de jeudi à vendredi, une série de frappes aériennes massives contre l'Iran, ciblant des installations nucléaires, des centres militaires et des hauts responsables du régime. Cette opération, baptisée « Rising Lion » par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, visait selon lui « le cœur du programme nucléaire militaire » iranien. En réponse, Téhéran a promis une riposte imminente, faisant craindre une escalade régionale majeure, tandis que Washington tente de se désolidariser de l'attaque.
Des explosions secouent l'Iran, des pertes lourdes confirmées
Peu après 3h30 du matin, heure locale, de violentes explosions ont retenti à Téhéran, avec des images diffusées sur les réseaux sociaux montrant d'épaisses colonnes de fumée s'élevant dans plusieurs quartiers de la capitale. Des frappes ont également été signalées dans les villes d'Isfahan, Arak, Tabriz et Kermanshah. Selon des sources iraniennes relayées par le New York Times, au moins six bases militaires autour de Téhéran ont été touchées, ainsi que des domiciles de commandants de haut rang et des bâtiments résidentiels, suggérant des assassinats ciblés.
La télévision d'État iranienne a confirmé la mort de plusieurs figures de premier plan, parmi lesquelles le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, ainsi que les scientifiques nucléaires Mohammad Mehdi Tehranchi et Fereydoon Abbasi, ancien directeur de l'Organisation de l'énergie atomique. Le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major, et le général Gholamali Rashid auraient également été tués. Ali Shamkhani, négociateur en chef sur le nucléaire iranien, aurait succombé à ses blessures. Les médias iraniens évoquent également la mort d'au moins douze civils à Téhéran.
Dans une déclaration vidéo, Benyamin Nétanyahou a réaffirmé que l'Iran représentait une menace existentielle pour Israël. « Nous avons frappé le cœur du programme nucléaire iranien », a-t-il déclaré, précisant que l'opération se poursuivrait « aussi longtemps qu'il le faudra ». Un responsable militaire israélien a qualifié cette attaque de la plus vaste jamais menée contre l'Iran, justifiant l'action par des informations selon lesquelles Téhéran pourrait assembler jusqu'à quinze bombes nucléaires « en quelques jours ».
*_Washington se distancie mais reste sous tension*_
Les États-Unis ont rapidement réagi, affirmant ne pas être impliqués dans l'opération. Le président Donald Trump, tout en réitérant son soutien à Israël, a exprimé des réserves, avertissant que cela « pourrait faire capoter les négociations » nucléaires, alors qu'un nouveau round de pourparlers était prévu dimanche. La Maison Blanche a convoqué une réunion du Conseil de sécurité nationale, et des diplomates ont été retirés d'Irak. Le personnel militaire américain, fort de plus de 40 000 soldats déployés au Moyen-Orient, a reçu l'autorisation de quitter la région.
_*Téhéran promet une riposte "puissante"*_
En réponse, l'armée iranienne a juré de répliquer « avec force ». Le général Shekarchi a déclaré que les États-Unis et Israël « recevraient une gifle puissante ». Le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a annoncé une vengeance certaine, affirmant que « la République islamique ne les lâchera pas ». Le porte-parole des Gardiens de la révolution a accusé Washington d'avoir « soutenu activement » l'attaque, considérant que les États-Unis partagent la responsabilité de cette escalade malgré leurs démentis.
*_Fermetures, évacuations et divisions politiques_*
Dans l'urgence, Israël a fermé son espace aérien et suspendu les vols. L'aéroport Ben Gourion a été évacué, et des sirènes ont retenti à Tel Aviv et Jérusalem, poussant les habitants à se réfugier. Les événements publics, dont la parade de la Fierté à Tel Aviv, ont été annulés. De son côté, l'Iran a également suspendu son trafic aérien, et l'Irak voisin a temporairement fermé son espace aérien.
Aux États-Unis, les réactions politiques sont contrastées. Le sénateur républicain Lindsey Graham a plaidé pour une « réponse écrasante » en cas d'attaque contre les intérêts américains, tandis que des élus démocrates, comme Elizabeth Warren, appellent à la désescalade et à la négociation.
Inquiétude nucléaire croissante et impact économique
Rafael Grossi, chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a confirmé que le site de Natanz avait été visé et a exprimé sa « profonde inquiétude ». L'AIEA reste en contact avec les inspecteurs sur place et surveille les niveaux de radiation. Ces frappes surviennent après une résolution de l'AIEA critiquant l'Iran pour avoir violé ses engagements de non-prolifération, à laquelle Téhéran avait répondu par l'annonce de l'ouverture d'un nouveau site d'enrichissement.
Les conséquences économiques de cette crise ne se sont pas fait attendre. Les bourses asiatiques ont chuté, et le prix du pétrole a grimpé de 9 % en une heure, atteignant 78 dollars le baril. Les marchés mondiaux demeurent sous tension face à un risque de conflit généralisé au Moyen-Orient. La situation reste extrêmement volatile, et la communauté internationale retient son souffle, craignant une spirale de violence aux répercussions imprévisibles.
Gracieux Bazege