Le processus de retrait progressif de la Monusco : Denis Mukwege s'oppose
<p>Denis Mukwege, candidat malheureux à l'élection présidentielle du 20 décembre dernier, s'oppose au plan de retrait progressif de la MONUSCO du sol congolais tel que prévu par le gouvernement congolais. Il avance des raisons profondes liées à la violence dans les régions en conflit pour justifier sa position. Le lauréat du prix Nobel a appelé […]</p>
Denis Mukwege, candidat malheureux à l'élection présidentielle du 20 décembre dernier, s'oppose au plan de retrait progressif de la MONUSCO du sol congolais tel que prévu par le gouvernement congolais. Il avance des raisons profondes liées à la violence dans les régions en conflit pour justifier sa position.
Le lauréat du prix Nobel a appelé le Conseil de sécurité à envisager un retrait alternatif, plus responsable et sérieux, une fois que l'État congolais aura des institutions opérationnelles et redevables dans les domaines de la sécurité et de la justice.
Le mandat de la Mission des Nations Unies au Congo arrive à son terme selon le plan de Luanda. Cette mission prendra fin le 20 décembre prochain, avec la première étape débutant le 28 février dernier à la base de Kamanyola, dans la province du Sud Kivu.
Contrairement à la demande de la population congolaise de voir un retrait immédiat des casques bleus en RDC après les propos du Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres, remettant en question l'efficacité des forces de maintien de la paix face au M23, Denis Mukwege met en garde contre un retrait précipité. Il souligne les risques d'un vide dangereux en RDC et d'un désastre pour une région déjà fragilisée par des conflits régionaux, mettant en danger la stabilité et l'héritage de 25 ans de présence de la Mission des Nations Unies en RDC.
Pour ce Leader de Panzi, la RDC n'est pas encore prête à protéger ses citoyens contre les menaces des groupes armés nationaux et étrangers. Il estime qu'il est prématuré de retirer les casques bleus et la brigade d'intervention tant que l'armée congolaise et la police nationale ne pourront pas assurer la sécurité des citoyens.
Malgré plus de vingt ans de mission en RDC visant la protection du pays et le maintien de la paix, les provinces de l'Ituri et du Nord Kivu demeurent en proie au chaos, forçant les populations à se réfugier sur leurs terres ancestrales.
Albert Raphaël Ahindo