Nord-Kivu: Après la disparition dans un accident d'avion du vice-président malawite, la MONUSCO adresse ses condoléances à la communauté
<p>Abdourahamane Ganda, le chef du bureau intérimaire de la MONUSCO/Beni, a conduit ce jeudi 13 juin 2024 une délégation de la Mission onusienne à la base militaire du contingent malawite de la MONUSCO à Boikene, ville de Beni, au Nord-Kivu. L'objectif était de présenter au commandant des casques bleus du Malawi (ainsi qu’à celui de […]</p>
Abdourahamane Ganda, le chef du bureau intérimaire de la MONUSCO/Beni, a conduit ce jeudi 13 juin 2024 une délégation de la Mission onusienne à la base militaire du contingent malawite de la MONUSCO à Boikene, ville de Beni, au Nord-Kivu. L'objectif était de présenter au commandant des casques bleus du Malawi (ainsi qu’à celui de la Brigade d’intervention de la Force FIB) les condoléances de la Mission, après la disparition lundi 10 juin 2024 du vice-Président du Malawi dans un accident d’avion. Le maire policier de la ville de Beni était également présent à cette cérémonie funéraire qui a drainé des centaines de personnes, dont des agents (civils) de la MONUSCO et de très nombreux casques bleus, tous contingents confondus.
Saulos Chilima, 51 ans, vice-Président du Malawi, et neuf autres personnes volaient à l'intérieur du pays lundi matin lorsque leur avion (militaire) a subitement disparu des écrans radars de l'aéroport. Le mauvais temps serait à l’origine de cette catastrophe qui a coûté la vie à 10 personnes.
M. Chilima était en déplacement pour assister aux funérailles d'un ancien ministre décédé quatre jours auparavant.
L'avion des forces de défense du Malawi avait disparu des radars, après avoir quitté la capitale nationale, Lilongwe, lundi matin. Il devait atterrir à l'aéroport international de Mzuzu, dans le Nord du pays, un atterrissage qui n’aura jamais lieu, l’avion ayant été refoulé en raison de la mauvaise visibilité.
Le Malawi est l’un des pays contributeurs à la Force de la MONUSCO.
C’est depuis 2013 que le premier contingent de casques bleus malawites est arrivé en RDC.
Actuellement, ils sont plus de 730 (un bataillon et personnel médical) à servir les Nations unies aux cotés de leurs frères et sœurs congolais, pour le retour de la paix en RDC.
Les casques bleus du Malawi sont en détachement dans la ville et le territoire de Beni (Mavivi, Kilia, Boikene et Kanyabayonga). Parmi eux, un personnel médical qui, en plus de Beni (Boikene et Mavivi), est également déployé au niveau de l’hôpital.
Les casques bleus du Malawi se consacrent aux opérations militaires liées au mandat de la MONUSCO : protection des civils (patrouilles de sécurisation et de combat, appui aux Forces de défense et de sécurité locales…) et assistance à la population location à travers des activités civilo-militaires.
« Le leadership de la Mission nous a chargé de venir présenter nos condoléances et notre solidarité en ce moment difficile, au peuple malawite à travers les soldats présents ici et le général malawite qui dirige la FIB. C’est un moment de douleurs. Je dis : POLE SANA à tout le peuple du Malawi pour sa grande contribution dans la recherche de la paix à travers le monde et en particulier ici en RDC. C’est cela qui justifie notre présence ici aujourd’hui », a déclaré Abdourahamane Ganda. Le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO/Beni qui a aussi rappelé les sacrifices et efforts consentis par nos pays pauvres pour avoir des femmes capitaines, majors, ou pilotes, comme celle qui est morte dans cet accident d’avion : « une vraie perte pour le Malawi », a-t-il conclu.
Le Maire intérimaire de la ville de Beni a dit manquer de mots pour exprimer sa douleur. Toutefois, il a fait part de sa peine de voir que « nos frères africains du Malawi ont quitté leur pays pour venir nous aider. D’apprendre que leur vice-Président est décédé dans un crash d’avion, nous fait beaucoup de peine et de douleurs ».
Enfin, le commandant de la Brigade d’intervention de la Force de la MONUSCO (FIB), le général Alfred Matambo, du Malawi, très ému, a parlé de celui qu’il a eu l’honneur de côtoyer dans sa carrière, comme d’un « héros, un exemple pour la jeunesse, quelqu’un de charismatique. Les Malawites ont perdu un vrai patriote, ils se souviendront pendant longtemps de lui ».
L’ancien vice-Président du Malawi laisse derrière lui sa femme Mary et ses deux enfants, Sean et Elizabeth.
Juvenal Bulemo depuis Beni