Nouvelle constitution au Togo : Les appels au boycott s'intensifient
<p>Le 25 mars, le parlement togolais, contrôlé par le camp présidentiel, a unanimement adopté une nouvelle constitution. L'opposition politique togolaise considère cela comme une régression, craignant un passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Elle appelle à un boycott et à s'opposer à ce projet, qu'elle décrit comme une tentative de l'actuel président de […]</p>
Le 25 mars, le parlement togolais, contrôlé par le camp présidentiel, a unanimement adopté une nouvelle constitution. L'opposition politique togolaise considère cela comme une régression, craignant un passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Elle appelle à un boycott et à s'opposer à ce projet, qu'elle décrit comme une tentative de l'actuel président de se maintenir indéfiniment au pouvoir.
«Pour mettre hors état de nuire le projet de cette nouvelle constitution, plusieurs partis politiques togolais et groupes de la société civile ont réitéré ce jeudi leur appel à protester les 12 et 13 avril contre la nouvelle Constitution», rapporte le texte. La société civile togolaise soutient que depuis son adoption, le projet remplace le régime présidentiel par un régime parlementaire, ce qui provoque une vive controverse et des incertitudes parmi les citoyens togolais, une situation que le gouvernement tente désespérément de calmer. La pression monte au Togo avec des manifestations renouvelées depuis le 11 avril, et des actions prévues pour les 12 et 13 avril contre la nouvelle Constitution.
Il est important de souligner que, depuis son introduction le 25 mars, le texte a suscité beaucoup de discussions.
La réforme constitutionnelle, introduite par le parti présidentiel et adoptée par le parlement, abolit l'élection du président au suffrage universel direct. À la place, le chef de l'État sera élu par les deux chambres, l'Assemblée nationale et le Sénat, réunies en congrès, pour un mandat de six ans non renouvelable. Selon la majorité, ce changement marque la fin de l'hyperprésidentialisme au Togo, avec une réduction des prérogatives présidentielles. Le président reste le garant de l'unité nationale et de la continuité de l'État, mais c'est le chef du parti majoritaire à l'Assemblée, de facto élu président du Conseil, qui mène la politique de la nation.
Cependant, alors que ses partisans présentent ce changement comme nécessaire pour un meilleur équilibre des pouvoirs, ses opposants le voient comme une stratégie permettant au président Faure Gnassingbé, actuellement dans son quatrième mandat, de rester au pouvoir sans limitation de durée.
Albert Raphaël Ahindo