Pour finir l’aventure criminelle de l'Armée rwandaise en RDC : « Il est temps pour une mobilisation générale pour défendre notre nation » (Julien Paluku)

L’ancien gouverneur du Nord-Kivu et actuel ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a livré un vibrant plaidoyer en faveur de la mobilisation nationale face aux défis sécuritaires auxquels fait face la République démocratique du Congo (RDC). Il l’a fait le samedi 25 janvier, lors du Briefing presse consacré à la campagne «Tous pour la Patrie» en réponse à la criminalité rwandaise sur le sol congolais.

Aux côtés de son collègue ministre de la Communication et des médias, Patrick MUYAYA et le porte-parole des FARDC, le Général Sylvain EKENGE, Julien Paluku Kahongya a évoqué des souvenirs marquants de son mandat, tout en dénonçant les manipulations visant à fragiliser le pays.

Julien Paluku a retracé les épisodes marquants de l’histoire récente du Nord-Kivu, notamment les attaques orchestrées par le M23 en 2008 et 2012. Il a rappelé des moments où des informations fallacieuses avaient circulé, comme celles prétendant qu’il avait fui Goma en 2008, alors qu’il se trouvait encore dans la ville. Ces manipulations, selon lui, avaient pour but de déstabiliser les autorités et de préparer l’arrivée des forces rebelles.

En 2012, les Forces armées de la RDC (FARDC) avaient pris la difficile décision de se retirer de Goma pour éviter des massacres, a-t-il expliqué. Cependant, il affirme que la situation actuelle nécessite une approche différente. « Cette fois-ci, ça sera la plus grande bataille, comme celle de Normandie dans l’histoire », a-t-il déclaré, soulignant la détermination des FARDC à protéger la ville.

Julien Paluku a également mis en lumière les tactiques de déstabilisation utilisées par le Rwanda, accusant ce dernier de manipulations médiatiques et de stratégies visant à asphyxier économiquement et socialement la population de Goma. Il a évoqué des actes tels que la destruction des infrastructures électriques et l’entrave à l’approvisionnement en nourriture et en eau, dans le but de pousser la population à se retourner contre les autorités congolaises.

« Ces méthodes rappellent celles utilisées à Kinshasa en 1998, où l’électricité avait été coupée pour créer un climat de mécontentement et de révolte. Aujourd’hui, Goma se retrouve encerclée, ne disposant que du lac comme unique voie de sortie », a-t-il précisé.

Face à cette situation critique, l’ancien gouverneur a lancé un appel pressant à l’unité et à la mobilisation de tous les Congolais. Il a exhorté chaque citoyen à soutenir les FARDC, que ce soit en fournissant des vivres, de l’eau ou toute autre aide nécessaire. « Ce n’est pas seulement une guerre contre le président Félix Tshisekedi, mais une guerre contre chaque Congolais. Nous devons nous lever et défendre notre nation », a-t-il martelé.

Le ministre du CCommerce extérieur a également dénoncé les accusations infondées selon lesquelles la RDC persécuterait les communautés Tutsi. Selon lui, ces affirmations visent à masquer les véritables intentions du Rwanda, qu’il accuse d’alimenter les conflits sous prétexte de protéger une ethnie. Il a rappelé que, sous son mandat, des Tutsi congolais avaient occupé des postes de responsabilité, prouvant ainsi qu’il n’y avait pas de discrimination systématique contre cette communauté.

Julien Paluku a appelé la communauté internationale à ne pas se laisser tromper par les discours du Rwanda, qu’il a qualifié de « pyromane de la région des Grands Lacs ». Il a souligné que les crimes commis par Kigali sous couvert de génocide dépassent de loin les tragédies qu’il prétend dénoncer.

En conclusion, l’ancien gouverneur a insisté sur l’importance d’une mobilisation générale pour mettre un terme définitif à l’aventure militaire du M23 et à l’instabilité orchestrée par le Rwanda. « Nous devons accompagner notre armée et défendre notre souveraineté. C’est le moment de montrer au monde que la RDC est unie et résolue à protéger son territoire », a-t-il conclu.

Signalons que l’appel a été lancé aux congolais de ne pas apporter crédit au «poison» rwandais (fake news, mensonges, manipulation...)

Gracieux Bazege