RDC : ça chambarde, la ministre de l'environnement accusée d'attribution irrégulière de concessions forestières
<p>Une révélation choquante secoue le secteur de l'environnement en République Démocratique du Congo, alors que Greenpeace Afrique accuse la ministre de l'environnement et développement durable, Ève Bazaiba, d'avoir attribué à une seule entreprise des concessions de conservation couvrant plus de 1 million d'hectares dans des régions stratégiques telles que la Tshopo et le Sud-Ubangi, en […]</p>
Une révélation choquante secoue le secteur de l'environnement en République Démocratique du Congo, alors que Greenpeace Afrique accuse la ministre de l'environnement et développement durable, Ève Bazaiba, d'avoir attribué à une seule entreprise des concessions de conservation couvrant plus de 1 million d'hectares dans des régions stratégiques telles que la Tshopo et le Sud-Ubangi, en violation des lois et des règlements en vigueur dans le pays.
Dans un communiqué publié, lundi 8 avril, Greenpeace Afrique dénonce le fait que la ministre aurait accordé des concessions à la société SORFA avant même que celle-ci ne soit officiellement enregistrée en RDC, ce qui soulève ainsi de graves questions sur la transparence et la légalité de ces transactions.
Malgré les demandes de clarification adressées à la ministre Ève Bazaiba, celle-ci n'a pas répondu aux sollicitations de Greenpeace Afrique.
« La concession n°001/23, à Basoko (Tshopo), a été attribuée à la Société de restauration forestière et d’aménagement (SORFA). Selon ses statuts, WWC possède 70% de la firme, le Prof. Jean-Robert Bwangoy, directeur des opérations WWC au Congo,10%, et la cousine de celui-ci, une certaine Meize Mompongo, 20% » a declaré cette organisation.
Interrogé sur cette affaire, le Professeur Bwangoy a affirmé que Mme Mompongo était censée représenter les communautés riveraines des concessions SORFA, sans préciser comment elle pourrait le faire de manière indépendante, étant donné sa relation de parenté avec le directeur de la société.
Greenpeace Afrique pointe du doigt les incohérences dans les justifications données par les parties impliquées, mettant en lumière le caractère opaque et potentiellement illégal de ces transactions. Ces révélations soulèvent des questions majeures sur la gestion des ressources naturelles et la protection de l'environnement en RDC, notamment en ce qui concerne le respect des lois et des normes en vigueur.
Nous avons tenté de contacter un proche de la ministre de l'environnement sans succès.
Il est à noter que le code forestier en RDC encadre strictement l'attribution des concessions forestières, limitant la superficie concédable à 500 000 hectares pour une même entité, avec des conditions spécifiques pour les concessions de grande ampleur nécessitant des approbations présidentielles ou parlementaires.
Mulebourg