RDC : Marie Nyange Ndambo plaide au Brésil pour une alliance Sud-Sud autour du climat et du développement durable
La République Démocratique du Congo (RDC) s’est, une nouvelle fois, illustrée sur la scène internationale à l’occasion de la PreCOP sur le climat, organisée cette semaine au Brésil.
Dans une intervention remarquée, la ministre de l’Environnement et Développement durable, Marie Nyange Ndambo, a porté la voix du pays en soulignant le rôle stratégique de la RDC dans la préservation de l’équilibre climatique mondial. Elle a rappelé la vision climatique du Président Félix-Antoine Tshisekedi, fondée sur la promotion d’une économie verte, résiliente et inclusive, qui protège la biodiversité tout en améliorant les conditions de vie des populations. « Le développement et la préservation du climat ne s’opposent pas, ils se complètent », a-t-elle affirmé.
Une vision verte et inclusive portée par Félix Tshisekedi
S’exprimant au nom du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, la ministre a présenté la RDC non plus comme un simple « réservoir de carbone », mais comme un « pays-solution » dans la lutte contre le changement climatique. Elle a martelé que l’ambition du pays est de transformer la crise climatique en une opportunité de croissance durable.
Cette approche, qui place l'Afrique consciente de sa valeur écologique au centre de la solution, s'incarne à travers des politiques visant à l’autonomisation des communautés locales et des peuples autochtones, garantissant que les bénéfices de la conservation profitent directement aux populations.
Des innovations structurantes : “La Forêt, c’est Nous” et le Couloir Vert Kivu-Kinshasa
Pour concrétiser cette vision, la ministre Marie Nyange Ndambo a mis en lumière des programmes phares du gouvernement congolais. Elle a cité l'adoption de la loi sur l’aménagement du territoire pour une utilisation rationnelle et durable des terres, ainsi que le programme forestier national “La Forêt, c’est Nous”, une initiative citoyenne qui renforce le rôle des communautés dans la gestion des forêts.
Une autre innovation majeure, le Couloir Vert Kivu-Kinshasa, a été présentée comme un projet ambitieux de restauration écologique et de développement économique, conçu pour relier les écosystèmes du pays et créer des emplois verts, alignant ainsi les actions de la RDC sur ses engagements de l’Accord de Paris.
Une convergence naturelle avec le Brésil
Dans un message de fraternité Sud-Sud, la RDC a réitéré son soutien plein et entier à l’initiative brésilienne TFFF (Tropical Forest Forever Framework). La ministre a souligné la responsabilité partagée entre les deux nations, dont les territoires abritent les plus vastes massifs forestiers du globe.
« Nos deux pays sont les poumons verts de la planète », a-t-elle affirmé, plaidant pour la création d’une coalition du Sud capable d’imposer une nouvelle gouvernance climatique.
Cette alliance doit être fondée sur l’équité, la science et la souveraineté écologique, permettant aux nations tropicales de déterminer leur propre voie de développement durable.
Judith Suminwa et la diplomatie verte du gouvernement
Saluant la détermination de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, la ministre Ndambo a affirmé que le gouvernement s’attèle à traduire les engagements climatiques en actions concrètes et intégrées. Ces actions comprennent la création d’emplois verts, l’autonomisation des femmes rurales, l’éducation environnementale, et un accès équitable aux financements climatiques internationaux.
En conclusion, la RDC a lancé un appel vibrant à la solidarité mondiale, invitant les nations à passer des discours à l'action collective pour bâtir une nouvelle géopolitique du climat fondée sur la justice et la responsabilité partagée.
Rédaction
