RDC: Martin Fayulu s'érige contre le projet de révision de la constitution de Tshisekedi
Le débat sur la révision de la constitution prônée par le président de la République Félix Tshisekedi continue à faire boule de neige et à susciter des réactions, tant dans l'opposition que dans la majorité. Lors de son discours tenu devant les habitants de Kipushi dans le Haut-Katanga, Félix Tshisekedi a réaffirmé son intention d'apporter des modifications à cette constitution au regard de certaines dispositions qu'il estime dangereuses pour l'intégrité territoriale, à l'instar de l'article 217 de la constitution, qui selon lui stipule la vente de la souveraineté du pays à certains États africains. Une interprétation qualifiée d'erronée par l'opposant Martin Fayulu, président de l'ECIDE.
Martin Fayulu, comme il l'a annoncé dimanche 17 novembre 2024 sur son compte X, demeure fermement contre cette initiative de révision de la constitution.
« Félix Tshisekedi doit comprendre une chose : je demeure le seul président légitimement élu depuis 2018, et je m’opposerai fermement, aux côtés du peuple, à son projet désastreux de modification constitutionnelle », a écrit l’opposant congolais.
Pour cet homme politique, aucune disposition constitutionnelle ne légitime « le pillage des fonds publics ou l’inertie d’un gouvernement issu d’un simulacre d’élections ».
Le candidat malheureux à présidentielle de 2023 estime que ce qui est prioritaire à l'heure actuelle n’est pas la révision ou le changement de la constitution, mais la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population.
« Comment Félix Tshisekedi peut-il prétendre que l’article 217 de notre Constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains ? », s’est interrogé Martin Fayulu.
Pour le président de l'ECIDÉ, il s’agit là d’« une absurdité manifeste et une interprétation grossièrement erronée d’un article dont la clarté ne nécessite même pas l’expertise d’un éminent professeur en droit constitutionnel ».
Aussi, au sein de la population, les opinions sont divergentes ; les uns adhèrent à cette initiative et se placent derrière le chef de l'État, d'autres par contre ne voient pas l'urgence de la révision de la constitution par rapport aux conditions de vie du peuple. Seul le temps nous dira plus !
Mulebourg