RDC-Rwanda : Signature d’un communiqué conjoint à Addis-Abeba sous l’égide du HCR
Un pas de plus vers l’apaisement des tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda a été franchi ce jeudi à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, avec la signature d’un communiqué conjoint entre les deux pays. La rencontre s’est tenue sous la médiation du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), en présence de délégations officielles de Kinshasa et de Kigali.
La RDC était représentée par son vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo Bihiango, tandis que le Rwanda était représenté par son ministre de la Gestion des Urgences. Cependant, en raison de la chute du gouvernement rwandais intervenue la veille, c’est l’ambassadeur plénipotentiaire, le Général Karamba, qui a paraphé le communiqué au nom de Kigali.
Les travaux ont été précédés de deux journées de discussions entre experts des deux pays, axées sur la situation des réfugiés rwandais présents sur le sol congolais ainsi que celle des réfugiés congolais au Rwanda. Ces travaux se sont conclus par la signature du communiqué final, à l’issue d’une réunion ministérielle de haut niveau tenue du 22 au 24 juillet à Addis-Abeba.
Selon le document consulté par l’Agence Congolaise de Presse (ACP), les deux États se sont engagés à « rechercher des solutions durables en faveur des réfugiés », en tenant compte des récentes avancées diplomatiques, dont l’accord de paix de Washington entre Kinshasa et Kigali, ainsi que la déclaration de principes signée à Doha, le 19 juillet 2025, entre le gouvernement congolais et le mouvement M23/AFC.
Ces initiatives visent à favoriser un retour progressif à la paix dans la région des Grands Lacs, lourdement affectée par des décennies de tensions armées, de déplacements forcés et de crises humanitaires.
La signature de ce communiqué est perçue par plusieurs observateurs comme un signal fort de la volonté des deux pays à surmonter leurs différends historiques. Elle intervient dans un contexte d’efforts diplomatiques intenses, sous l’impulsion de plusieurs partenaires internationaux, notamment les Nations Unies, les États-Unis et le Qatar.
Alors que les défis restent nombreux, cette nouvelle étape ouvre la voie à une coopération accrue entre Kinshasa et Kigali, dans l’espoir d’un retour durable à la paix dans l’Est de la RDC et une meilleure gestion des questions humanitaires transfrontalières.
Gracieux Bazege
