RDC : Vital Kamerhe demande pardon, mais la pétition contre lui se poursuit

Le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a tenté de calmer le jeu. Lors de la rentrée parlementaire, il a présenté ses excuses aux députés pour tout acte ou propos qui aurait pu les froisser. Ce geste, qui visait à apaiser les tensions, a eu l’effet inverse pour les initiateurs de la pétition demandant sa démission.
Pour le député Crispin Bindule, à l'origine de cette initiative, l'appel au pardon de Kamerhe est la preuve qu'il a « détourné les fonds de l'Assemblée nationale ». Cette déclaration souligne la détermination des pétitionnaires à aller au bout de leur démarche, considérant les excuses comme un aveu de culpabilité plutôt qu’un signe de bonne volonté.
Le contexte politique délicat dans lequel se trouve la République démocratique du Congo (RDC) a été rappelé par Vital Kamerhe lui-même. Il a exhorté les députés à reconsidérer leur pétition pour se concentrer sur les défis sécuritaires du pays. Selon lui, l'unité est essentielle face aux menaces qui pèsent sur la souveraineté nationale. Cependant, le bras de fer politique se durcit.
Les députés signataires accusent le bureau de la chambre basse de « mauvaise gestion » et de « blocage de plusieurs dossiers », dont des pétitions et des questions orales. La division au sein de l'Assemblée nationale est palpable, et cette crise pourrait déstabiliser l'institution.
L'avenir de Vital Kamerhe semble incertain. Malgré une réunion avec le président Félix Tshisekedi et un appel de ce dernier pour stopper la pétition, la situation a pris un tournant inattendu. Selon le magazine Jeune Afrique, le chef de l’État aurait finalement donné son feu vert pour le départ de Kamerhe.
D’après les sources du magazine, la position du président serait motivée par la volonté de placer à la tête du Parlement une personne plus « flexible » en vue d'éventuels changements constitutionnels. Cette volte-face présidentielle pourrait sceller le sort de Vital Kamerhe, et confirme la thèse des pétitionnaires que sa destitution est désormais inévitable.
Rédaction