Tragédie à Masisi : Un humanitaire de MSF succombe à ses blessures après une attaque meurtrière
L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) est en deuil après le décès de Jerry Muhindo Kavali, un de ses employés, victime d’une balle perdue lors des affrontements du 20 février entre les combattants VDP/Wazalendo et les rebelles du M23/AFC à Masisi Centre, dans la province du Nord-Kivu.
Blessé au sein de la base MSF de Masisi, Jerry Muhindo avait été évacué d’urgence vers Goma le 21 février afin de bénéficier de soins spécialisés et d’être rapproché de sa famille. Malgré les efforts des équipes médicales, il a succombé à ses blessures, plongeant ses proches et ses collègues dans une immense tristesse.
Âgé de 49 ans, Jerry était un collaborateur apprécié, connu pour son sourire, sa bienveillance et son engagement au service des populations vulnérables. Depuis son arrivée au sein de MSF en 2014, il s'était investi sans relâche pour la mission humanitaire dans cette région marquée par l’instabilité et la violence.
Le drame s’inscrit dans un contexte de violences croissantes qui mettent en péril l’accès aux soins et la sécurité des infrastructures médicales dans l’Est de la RDC. L’organisation MSF dénonce fermement cette attaque et rappelle que "même la guerre a ses règles".
Le 20 février, la base MSF et l’hôpital de Masisi Centre ont accueilli un afflux de civils blessés par balles, preuve de l’intensité des combats. Parmi les onze patients pris en charge ce jour-là, sept étaient des femmes et des enfants.
Présente dans la zone de santé de Masisi depuis 2007, MSF apporte un soutien crucial à l’Hôpital Général de Référence, au Centre de Santé de Masisi et à d’autres structures sanitaires de la région. Face à cette attaque meurtrière, l’organisation exige un respect strict du droit humanitaire et appelle toutes les parties prenantes au conflit à protéger les civils ainsi que le personnel médical.
Alors que les violences persistent, la disparition tragique de Jerry Muhindo Kavali rappelle la vulnérabilité des acteurs humanitaires en RDC et l’urgence d’une action internationale pour préserver l’accès aux soins dans les zones de conflit.
Gracieux Baeege
