Deux femmes sauvagement décapitées à Katwiguru : l’insécurité s’aggrave au Nord-Kivu
Dans la soirée du vendredi 3 janvier 2025, l’horreur a frappé la localité de Katwiguru, située dans le groupement de Binza, territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Deux femmes, vendeuses de boissons, ont été sauvagement décapitées par des assaillants non identifiés.
Selon Isaac Kibira, fonctionnaire délégué du gouverneur dans cette zone, ce drame s’ajoute à une série de violences qui ébranlent la région depuis plusieurs mois. « Deux femmes ont été décapitées à Katwiguru, à environ 24 kilomètres du Centre de santé de la localité. Les auteurs de ce crime ne sont pas encore identifiés. La population, terrifiée, a passé la nuit en brousse », a-t-il confié à nos confrères du média Estinfos.net.
La peur gagne les habitants, contraints de quitter leurs maisons pour se réfugier en pleine nature. Ce climat d’insécurité, amplifié par l’absence d’autorité effective, paralyse les activités socio-économiques de cette région.
Les faits de violence à Katwiguru ne sont malheureusement pas isolés. M. Kibira rappelle qu’à Noël dernier, deux hommes avaient été exécutés par des éléments rebelles dans cette même zone. Ces actes témoignent d’une recrudescence de l’insécurité, largement attribuée à la présence persistante de groupes armés, dont le M23-RDF.
Face à cette escalade, Isaac Kibira plaide pour une intensification des opérations militaires contre le M23-RDF, qu’il désigne comme principal instigateur de l’instabilité locale. « Il est urgent de renforcer les efforts militaires pour ramener un semblant de calme dans cette région meurtrie », affirme-t-il.
Cependant, malgré les appels répétés des autorités locales, les habitants continuent de vivre sous la menace constante des attaques armées, avec un avenir incertain.
La situation sécuritaire au Nord-Kivu demeure préoccupante. Tandis que les autorités provinciales peinent à rétablir l’ordre, les populations locales réclament des actions concrètes pour mettre fin à la spirale de violences. Dans l’attente de mesures efficaces, la région reste un épicentre de souffrances humaines, marquée par la douleur et l’incertitude.
La tragédie de Katwiguru rappelle l’urgence d’un engagement collectif et coordonné pour restaurer la sécurité et redonner espoir aux habitants du territoire de Rutshuru.
Gracieux Bazege, Depuis Goma
