Vers un quatrième mandat : Ouattara au cœur du tourbillon politique ivoirien
<p>Dans la chaleur étouffante d'Abidjan, les rumeurs et les espoirs se mêlent dans l'air vibrant de la Côte d'Ivoire. L'année 2025 approche, et avec elle, l'élection présidentielle qui tient en haleine une nation entière. Alassane Ouattara, le président actuel, est au cœur des conversations, son nom résonnant comme un tambour dans les rues animées. Adama […]</p>
Dans la chaleur étouffante d'Abidjan, les rumeurs et les espoirs se mêlent dans l'air vibrant de la Côte d'Ivoire. L'année 2025 approche, et avec elle, l'élection présidentielle qui tient en haleine une nation entière. Alassane Ouattara, le président actuel, est au cœur des conversations, son nom résonnant comme un tambour dans les rues animées.
Adama Bictogo, le Président de l'Assemblée nationale Ivoirienne, lors d'une interview exclusive avec Jeune Afrique, a levé le voile sur l'énigme politique du moment : Ouattara serait-il candidat à sa propre succession ? Avec la fermeté d'un roc, Bictogo a affirmé que le leader resterait le champion de son parti, le Rassemblement des Républicains.
Le voyage de Ouattara au sommet du pouvoir a commencé un certain 11 avril 2011, un jour gravé dans la mémoire collective, où il a succédé à Laurent Gbagbo. Aujourd'hui, il se prépare à postuler pour un quatrième mandat consécutif, un acte qui défie les attentes et les prédictions.
La victoire de 2011 avait été saluée par la communauté internationale et les Nations Unies, qui avaient vu en Ouattara le vainqueur légitime. Gbagbo, cependant, soutenu par l'armée et les hauts fonctionnaires, s'était déjà proclamé président pour un nouveau mandat. Pour contrecarrer ses plans, Ouattara a pris les rênes du pouvoir, ouvrant la voie à un nouveau gouvernement. Mais l'ombre de la guerre civile planait, omniprésente, tandis que l'Union Africaine tentait en vain de médier. Les combats entre les forces loyales à Gbagbo et les partisans d'Ouattara, soutenus par l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, ont déclenché une crise sans précédent.
Après avoir traduit Gbagbo devant la Cour pénale internationale, Ouattara a été réélu en octobre 2015 avec une majorité écrasante. Malgré sa promesse de ne pas briguer un troisième mandat pour laisser place à la nouvelle génération, il a changé d'avis sous l'influence de son premier ministre, Amadou Gon, et a été réélu en 2021 avec au moins 95,3 % des voix. La question de son éternisation au pouvoir semblait s'estomper.
Et maintenant, alors que 2025 se profile, Ouattara semble prêt à braver les tempêtes politiques une fois de plus. Le Président de l'Assemblée nationale a confirmé : Alassane Ouattara sera candidat à sa propre succession pour un quatrième mandat. La Côte d'Ivoire retient son souffle, attendant de voir quel chapitre s'écrira ensuite dans l'histoire de sa démocratie.
Albert Raphaël Ahindo