Crise sécuritaire à l'Est de la RDC : Encore un appel stérile des Nations Unies pendant que les masses congolaises meurent
La situation à Goma, entre les Forces Armées Congolaises et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, devient de plus en plus préoccupante. Le 28 janvier 2025, le Conseil de sécurité des Nations Unies s'est réuni d'urgence à New York pour discuter des moyens de mettre fin aux hostilités. Cette réunion a été marquée par des échanges tendus entre les représentants des deux États voisins, en proie à un conflit persistant.
a ministre des Affaires étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba, a présenté cinq demandes majeures :
1. Cessation immédiate des combats
2. Retrait sans condition des troupes étrangères, notamment rwandaises
3. Sanctions ciblées contre les instigateurs de cette « agression flagrante »
Plusieurs pays membres du Conseil ont condamné le Rwanda pour violation de la souveraineté de la RDC. La Belgique et l'Union européenne ont également réaffirmé leur demande de retrait des troupes rwandaises.
L'ambassadeur chinois à l'ONU a appelé le Rwanda à ne plus soutenir le M23, exigeant que ce dernier cesse les hostilités et se retire de Goma.
« la Chine espère que le Rwanda entendra l’appel de pays africains et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, il faut cesser de soutenir le M23 d’un point de vue militaire et il faut procéder à un retrait immédiat de toutes les forces militaires du territoire de la RDC » a déclaré Fu Cong lors d’une réunion du Conseil de sécurité.
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a demandé un «cessez-le-feu immédiat » et a exhorté à respecter l'intégrité territoriale de la RDC.
Le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, a eu des discussions avec les présidents congolais et rwandais, soulignant l'importance de protéger les civils. Paul Kagame a exprimé sa volonté de respecter un cessez-le-feu et d'améliorer les relations bilatérales.
Mme Vivian Van de Perre, représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour la MONUSCO, a insisté sur la nécessité de créer des couloirs humanitaires pour répondre à la crise humanitaire à Goma. Elle a plaidé pour un dialogue politique, affirmant qu'une action militaire ne résoudrait pas le conflit.
« Une action militaire ne peut pas résoudre ce conflit. Il est impératif que toutes les parties cessent les hostilités et s’engagent dans un dialogue politique pour éviter de nouvelles souffrances civiles », a t-elle déclaré.
Thérèse Wagner a dénoncé le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de l'est de la RDC, avertissant que si le Conseil échoue, la population pourrait prendre les choses en main. Elle a rappelé l'urgence de la situation et les conséquences tragiques d'un conflit prolongé.
« Si ce Conseil échoue, la rue s'en chargera. La rue n'a ni ordre ni tempérament. Il y a 48 heures, nous avons de nouveau attiré votre attention sur la déclaration de guerre du Rwanda contre mon pays. Une balle qui frappe au cœur ne saurait laisser le reste du corps indifférent ».
Les affrontements des FARDC et l'Armée rwandaise fait état plus de 100 morts et des milliers de blessés.
Mulebourg