Fronts diplomatique, militaire et médiatique contre l'agression rwandaise: La détermination congolaise paysage la fin d'un régime expansionniste de Kagame
Lors d’un briefing presse tenu ce jeudi le 9 janvier 2025, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères et le g?Général-major Sylvain EKENGE, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont exposé la situation sécuritaire et diplomatique de la République démocratique du Congo (RDC) face à l’agression persistante du Rwanda à travers le mouvement rebelle M23.
Le général- major Sylvain EKENGE a dressé un tableau des affrontements en cours dans les territoires de Masisi et Sake. Selon lui, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont repris plusieurs positions stratégiques malgré une résistance acharnée des rebelles soutenus par le Rwanda.
« Les forces loyalistes se comportent très bien sur le terrain. Hier, elles ont récupéré la cité de Masisi et ses environs. Les combats continuent et nos soldats, déterminés, progressent pour libérer les zones sous occupation », a affirmé le porte parole des FARDC.
Sylvain EKENGE a également précisé que des renforts rwandais, y compris des forces spéciales, continuent d’intervenir sur le sol congolais. Toutefois, l’utilisation des moyens terrestres, aériens et d’artillerie par les FARDC inflige de lourdes pertes aux assaillants.
Le ministre Patrick Muyaya a rassuré le peuple congolais sur la détermination de l'armée à protéger le territoire et à mettre fin à une guerre qui dure depuis 30 ans. Il a condamné les exactions des rebelles et de leurs soutiens étrangers, évoquant notamment des viols, des massacres, et le pillage des ressources congolaises.
Sur le plan diplomatique, la ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a souligné une évolution significative dans les prises de position internationales. Notamment celle de la Grande Bretagne, qui, pour la première fois, a haussé le ton pour appeler le Rwanda à retirer ses militaires sur le sol congolais.
« Depuis le boycott par le Rwanda du sommet du 15 décembre, une succession de déclarations fermes condamne l’ingérence rwandaise. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Union européenne et même l’Angola, facilitateur du processus de paix, ont dénoncé la posture de Kigali », a-t-elle déclaré.
La ministre a insisté sur l’importance des récents rapports du Conseil de sécurité des Nations unies et des experts internationaux qui confirment l’implication du Rwanda dans le soutien au M23. Pour la première fois, des partenaires historiques du Rwanda, comme le Royaume-Uni, ont explicitement condamné son rôle dans le conflit à l’est de la RDC.
« Le Rwanda s’isole de plus en plus sur la scène internationale. Les partenaires, qui autrefois le soutenaient, désapprouvent désormais sa posture belliqueuse et son refus de contribuer à une paix durable dans la région des Grands Lacs », a ajouté Kayikwamba.
Alors que les combats se poursuivent sur le terrain, les autorités congolaises appellent à une mobilisation générale. Patrick Muyaya a salué le rôle des médias dans la sensibilisation de l’opinion publique et a réitéré l’engagement des FARDC à libérer le territoire congolais.
Thérèse Kayikwamba Wagner, pour sa part, a encouragé la communauté internationale à intensifier les pressions sur Kigali afin de garantir la sécurité et la souveraineté de la RDC.
Cette double offensive, militaire et diplomatique, vise à mettre fin à une agression qui a causé des souffrances indescriptibles aux populations de l’est de la RDC. Les autorités congolaises affichent leur détermination à regagner chaque parcelle du territoire national.
Gracieux Bazege
