Rencontre stratégique entre le ministre Patrick Muyaya et les acteurs de la presse : appel à la vigilance et au patriotisme face à la guerre dans l'Est de la RDC
Dans un contexte marqué par la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a tenu deux importantes séances de travail avec les correspondants de la presse internationale, les patrons des médias locaux et le comité national de l’Union Nationale de la Presse congolaise (UNPC).
Ces échanges, organisés en présence de plusieurs hauts responsables, visaient à renforcer la collaboration entre médias, autorités politiques et Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Accompagné du porte-parole des FARDC, Sylvestre Ekengé, du vice-président du CSAC, Bruno Mboliko, et du directeur adjoint de la presse présidentielle, Giscard Kusema, le ministre Muyaya a abordé plusieurs thématiques, dont la couverture médiatique du conflit à l’Est du pays et les mécanismes à mettre en place pour lutter contre la désinformation.
« À la suite de la réunion du Conseil Supérieur de la Défense présidée par le commandant suprême Félix Tshisekedi, j’ai décidé de rencontrer les professionnels des médias afin de rappeler les règles déontologiques et les lois de notre pays », a expliqué Patrick Muyaya.
Le ministre de la Communication et des Médias a insisté sur le fait que cette guerre n’est pas seulement celle des institutions ou du président de la République, mais une guerre d’agression visant l’ensemble des Congolais.
Le ministre a rappelé les multiples fronts sur lesquels le pays doit lutter : militaire, diplomatique, médiatique, économique et judiciaire. Il a exhorté les journalistes à agir en professionnels responsables et patriotes, tout en respectant leur indépendance.
Les échanges ont également porté sur les stratégies pour contrer les discours mensongers attribués au régime rwandais et ses alliés, notamment dans le cadre de la campagne patriotique « Tout pour la patrie », lancée en août 2024.
« Nous sommes tous appelés à travailler ensemble pour garantir que nos actions conjuguées sur tous les fronts nous mènent à la victoire », a-t-il déclaré, ajoutant que la vigilance médiatique est cruciale face à la rhétorique propagandiste.
Lors de son entretien avec les correspondants de la presse internationale, le ministre a salué certaines initiatives, notamment celle de Radio France Internationale (RFI), qui a décidé de ne plus accorder de tribune aux groupes rebelles ou terroristes. Toutefois, il a dénoncé les pratiques de certains médias, citant le retrait des accréditations des correspondants d’Al Jazeera, accusés d’avoir permis à une militante pro-Rwanda d’interviewer un dirigeant d’un mouvement rebelle actif dans l’Est de la RDC.
« Cette décision témoigne de notre volonté de maintenir une posture ferme envers les médias dont le traitement tendancieux peut être perçu comme une complicité ou une apologie du terrorisme », a-t-il affirmé.
De leur côté, les patrons des médias locaux et les journalistes présents ont réaffirmé leur engagement à défendre le territoire national en respectant les principes éthiques et déontologiques de leur métier. Ils se sont également dits disposés à collaborer avec le ministère de la Communication et les FARDC pour une meilleure diffusion d’informations fiables.
Ces rencontres, marquées par des échanges constructifs, traduisent une volonté commune de protéger l’intégrité du pays face aux défis actuels, tout en consolidant un journalisme responsable et engagé.
Gracieux Bazege
