Kasaï Central : Plus de 30 personnes tuées dans les affrontements entre deux groupements sur fond d’un violent conflit des limites à Dimbelenge
<p>Dans une tragédie qui a secoué la région de Dimbelenge au Kasaï Central, 32 personnes ont perdu la vie lors des affrontements sanglants entre les groupements Basonge Babembele et Bena Kasasa. Ces deux groupements voisins, situés dans le secteur de Lubi, ont été le théâtre d'une violence meurtrière qui a laissé des familles en deuil […]</p>
Dans une tragédie qui a secoué la région de Dimbelenge au Kasaï Central, 32 personnes ont perdu la vie lors des affrontements sanglants entre les groupements Basonge Babembele et Bena Kasasa. Ces deux groupements voisins, situés dans le secteur de Lubi, ont été le théâtre d'une violence meurtrière qui a laissé des familles en deuil et des communautés en état de choc.
Les sources concordantes locales ont fourni un bilan humain encore provisoire, mais les chiffres sont alarmants. Outre les pertes en vies humaines, des dégâts matériels considérables ont été enregistrés. Des maisons ont été réduites en cendres, des moulins et des greniers ont été détruits. Les blessés graves, dont font partie les chefs coutumiers, tels que le chef Moyo Wabo et celui de Bakuambuyi, témoignent de la violence inouïe de ces affrontements.
Le conflit a éclaté le vendredi 19 avril dernier, alimenté par des tensions autour des limites champêtres. Les habitants du village du chef de Bena Kasasa ont accusé les songais (habitants du groupement de Basonge Babembele) d'avoir franchi ces limites en allant travailler au-delà de leur domaine. La situation s'est rapidement envenimée, et les hostilités ont commencé. Les attaques nocturnes, menées principalement par les songeais, ont laissé des cicatrices profondes dans les deux communautés. Des machettes ont été utilisées pour infliger des blessures, et plusieurs maisons ont été réduites en cendres.
L'arrivée des militaires du Kasaï oriental voisin a finalement apporté un semblant de calme, mettant fin à quatre jours d'affrontements meurtriers. Cependant, la tension persiste, et les populations locales restent sur leurs gardes. Le centre extra-coutumier de Bakamba, situé à près de 12 kilomètres du premier foyer de tension, a également été touché par ces violences, entraînant des mouvements de population anxieuse pour leur sécurité.
La situation reste tendue dans les entités formant cette agglomération, et l'évaluation complète de la situation est en cours. Les autorités locales et les organisations de la société civile travaillent ensemble pour apaiser les tensions et prévenir de nouvelles tragédies.
Jean Paul KANKU NGINDU, Tshikapa