Kinshasa: decaisement de 40 millions USD de l'exécutif central pour la réhabilitation des routes

Kinshasa, longtemps synonyme de chaos urbain et d’infrastructures déliquescentes, change de visage. Une vague de chantiers s’empare de la capitale congolaise, portée par un financement de 40 millions de dollars débloqué par le ministère des Finances. Ce soutien, dirigé par Doudou Fwamba, vient consolider un effort plus large de réhabilitation du réseau routier, piloté par l’Office des voiries et drainages (OVD).
Au total, 145 kilomètres de routes doivent être livrés aux habitants, dont 115 en béton armé, un choix technique ambitieux pour répondre aux défis de durabilité. Ces travaux concernent en priorité les communes les plus densément peuplées, souvent oubliées des grands projets d’aménagement, comme Ngiri-Ngiri, Lingwala ou encore Barumbu.
Ce changement de cap marque une rupture : pour la première fois, les quartiers populaires se retrouvent au cœur d’un programme de modernisation. Avenues Assossa, Kalembelembe, Kabambare… Ces axes autrefois impraticables se transforment en artères structurantes pour une mobilité repensée et plus inclusive. Une manière, pour le gouvernement, de reconnecter la ville à ses habitants.
Mais Kinshasa ne veut pas seulement réparer ses routes : elle veut aussi éclairer son avenir. Le projet de centrale hydroélectrique de Grand Katende, récemment relancé avec un nouveau périmètre d’aménagement, doit produire 64 mégawatts d’électricité. Une capacité suffisante pour alimenter 50 000 foyers dans le Grand Kasaï, et préparer le terrain à une industrialisation plus équilibrée.
Ces efforts de redressement trouvent un écho à l’international. Le Fonds monétaire international salue la croissance de 6,5 % attendue en 2024 et vient de conclure un nouvel accord avec la RDC. En parallèle, la Banque mondiale a débloqué 600 millions de dollars. Autant de signaux d’une confiance retrouvée entre Kinshasa et ses partenaires.
Les fondamentaux économiques suivent : le franc congolais se maintient, les réserves internationales dépassent les 7 milliards de dollars, et les perspectives pour 2025 restent optimistes malgré les tensions persistantes dans l’Est du pays. La stabilité monétaire devient un pilier central de cette relance.
ST