Kinshasa exige le retrait des terroristes rwandais sur le sol congolais

<p>Christophe Lutundula et Patrick Muyaya, respectivement vice-premier en charge des Affaires étrangères et ministre de la Communication et des Médias ont réaffirmé que la République démocratique du Congo ne se bat pas contre le M23, plutôt contre le régime rwandais de Paul Kagame. Les deux membres du gouvernement congolais l'ont dit lundi 25 mars. C'est [&hellip;]</p>

27 2024 - 10:06
27 2024 - 10:17
 0
Kinshasa exige le retrait des terroristes rwandais sur le sol congolais

Christophe Lutundula et Patrick Muyaya, respectivement vice-premier en charge des Affaires étrangères et ministre de la Communication et des Médias ont réaffirmé que la République démocratique du Congo ne se bat pas contre le M23, plutôt contre le régime rwandais de Paul Kagame. Les deux membres du gouvernement congolais l'ont dit lundi 25 mars. C'est au cours du Briefing Presse tenu devant les journalistes, dans la salle de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC). L'objectif de cet exercice de recevabilité a été, pour les deux personnalités, de présenter les avancées diplomatiques dans la situation sécuritaire dans l'Est de leur pays.

Christophe Lutundula a indiqué que les armes (Musil Sol-air) qui parlent dans l'Est de la RDC ne peuvent être détenues que par les États. Pour lui, le M23 ne peut pas en aucun avoir ces armes. Elles appartiennent au régime de Kigali. Le chef de la diplomatie congolaise est revenu sur le propos du Secrétaire général de l'ONU, qui, avait déclaré l'impuissance des Forces de la MONUSCO de faire face aux rebelles du M23, car ils constituent une “armée moderne, bien structurée”. Plusieurs voix se sont levées pour appeler Kigali à retirer ses soldats sur le sol congolais. Ce que le Paul Kagame continue de nier. Les tensions montent entre les deux états. La crise s'enlise. D'une part, les pressions sont exercées sur le régime de Kigali de la part des USA, France…et d'autre part, les pays invitent les deux parties à dialoguer afin de trouver la paix dans la région. Pour Kinshasa, “oui” au dialogue. Mais, pas pendant certains territoires congolais sont sous occupation rwandaise. Il exige le retrait de l'armée rwandaise sur son sol, avant d'envisager le dialogue. D'après le Chef de l'État congolais, c'est le président rwandais le commandant en chef du M23, d'où la nécessité de dialoguer avec lui.
D'après Christophe Lutundula Paul Kagame est le nouveau Napoléon africain, qui, ignore les conséquences de ses actes lorsqu'il prend le risque de stigmatiser toute une population. Il a rétorqué au propos qualifié “indignes” tenus par le président rwandais contre le président congolais, Félix -Antoine Tshisekedi dans les colonnes de Jeune Afrique. Selon Christophe Lutundula, le président Tshisekedi est le seul à pouvoir affronter le président Kagame, qui, devient, ce dernier temps, de plus en plus agité.

«À ses yeux, le chef de l’État rwandais ne voit pas les conséquences des actes qu’il pose aujourd’hui et leurs répercussions dans 5 ans, 10 ans, 25 ans et même 50 ans», a-prévenu Christophe Lutundula.

Justification de la guerre rwandaise contre la RDC

“Qu’un dirigeant étranger prétende protéger une communauté congolaise est extrêmement dangereux sauf si le tenant de cette thèse est inconscient”, a blâmé le ministre congolais des Affaires étrangères. Lutundula a également dénoncé l’homme fort de Kigali, qui, ose transformer “les Tutsis congolais en marchandises qu’il commercialise partout”. Pour le vice-premier ministre Christophe Lutundula, Paul Kagame ne sait pas ce qu’il met dans la tête des congolais. «Qu’on dise aux congolais qu’il y a une communauté qui est protégée par un État étranger», a-t-il ajouté.
L’alibi FDLR doit être ôté. Lutundula n'est pas allé sur quatre chemins pour dire que le Rwanda a toujours justifié son agression contre la RDC par sa volonté de neutraliser les FDLR. « Quel intérêt avons-nous de protéger les FDLR imaginaires d’autant plus que nous avons toujours demandé à tous les États de nous informer sur leur présence chez nous», s'est il demandé. Christophe Lutundula invite les rwandais à dire de quelles FDLR s’agissent-ils et où se trouveraient-elles ? et qu’on pense aussitôt s’ils existent réellement à leur rapatriement. «Par le passé, l’opération du genre a été menée, mais cela n’a jamais convaincu Kagame, l’homme aux appétits gloutons des minerais congolais, à renoncer à son œuvre de déstabilisation de l’est congolais», a rappelé le vpm de la diplomatie.

A en croire Christophe Lutundula, le gouvernement congolais est formel. «Accepter une telle démarche va dans le sens de clouer le bec à un régime totalitaire qui vit de la violence, du sang et de la contrebande. Ça nous ferait quoi nous congolais de les localiser et d’en finir une fois pour toutes avec eux. Au contraire, on jouerait le jeu de Paul Kagame qui s’accroche sur ce prétexte fallacieux pour pérenniser le pillage. On leur dira de nous montrer les FDLR», a-t'il insisté.

Résultats des avancées diplomatiques

Le chef de la diplomatie congolaise a fait lla récente déclaration de la troïka de la SADC réunie à Lusaka en Zambie. Au terme des travaux, il a été précisé que la SAMIDRC vient soutenir l’armée congolaise pour recouvrer l’intégrité territoriale de la RDC, mais aussi mettre fin au règne des groupes armés qui pullulent dans la partie orientale. D’un air convaincu, Lutundula soutient que les forces de la SADC ne sont pas là pour s’amuser parce qu’elles se mêlent déjà aux combats.

C.K. K.