Mémoire et justice : Hommage aux journalistes tombés pour la liberté de la presse en RDC

<p>Chaque année, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai, les professionnels des médias commémorent les tragédies vécues dans l'exercice de leur métier. Lors d'une conférence organisée par Ngyke Kangundu, coordinatrice de l'Association Congolaise des Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE), tenue le jeudi 9 au Centre Carter, [&hellip;]</p>

14 Mai 2024 - 10:05
14 Mai 2024 - 10:05
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Mémoire et justice : Hommage aux journalistes tombés pour la liberté de la presse en RDC

Chaque année, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai, les professionnels des médias commémorent les tragédies vécues dans l'exercice de leur métier. Lors d'une conférence organisée par Ngyke Kangundu, coordinatrice de l'Association Congolaise des Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE), tenue le jeudi 9 au Centre Carter, un appel a été lancé pour la reconnaissance des journalistes assassinés comme martyrs et pour l'application de la loi contre les responsables de ces crimes.

En collaboration avec l'ACOFEPE, le Centre Carter insiste pour que justice soit rendue aux journalistes et défenseurs des droits humains tués pour leur engagement patriotique. L'ACOFEPE a ravivé l'intérêt pour ces affaires, souvent négligées et oubliées, afin que les auteurs des crimes passés soient traduits en justice avant d'être honorés.

Des images ont été projetées lors de la conférence, illustrant les circonstances des assassinats de chaque journaliste. Parmi eux, Kitembo, enlevé par les miliciens de l'UPC pendant l'opération militaire française Artemis, et Adolphe Kavula, tué le 12 novembre 1994, probablement victime de tortures dans les prisons des services de sécurité de l'ancien président Mobutu, son corps abandonné dans la province du Kongo central à Kasangulu. Okite Kisembo, disparu depuis 2003 dans la province de l'Ituri à Bunia, et Pierre Kabeya, retrouvé mort dans un caniveau à Kinshasa/Kintambo le 8 juin 1994, sont également mentionnés.

La liste des journalistes assassinés est longue et comprend Patience Chebeya, Louis Bapuwa, Adolphe Kabulo, Patrick Kikuku, Pius Manzikala, Papy Mumbere, Kennedy Mumbere, Serge Maheshe, Robert Chamwani, Soleil Balanga, Akite Kisembo, Pierre Kabeya, Kambale Musonia, Marcel Kalala, Bira Bwalitse, Kayilu Mutombo, et bien d'autres.

L'ACOFEPE lutte pour la reconnaissance nationale de ces journalistes en tant que martyrs, qui ont servi leur pays avec dévouement jusqu'au sacrifice ultime. Le représentant du Centre Carter en RDC a souligné que l'organisation américaine est engagée dans la promotion des droits commémoratifs et travaille en étroite collaboration avec les droits des femmes, la protection des défenseurs des droits humains et des journalistes.

Le Centre Carter soutient les efforts pour la promotion des droits humains et la liberté de la presse, considérée comme l'un des piliers du développement d'un pays. C'est dans cet esprit que Grace Ngyke Kangundu, coordinatrice de l'ACOFEPE, a témoigné de son plaidoyer pour la cause de ces martyrs de la presse et de sa détermination à poursuivre ce combat.

Meda Nkosi