MINOVA : Pénurie d'eau, les femmes confrontées à de multiples défis sécuritaires et sanitaires

Depuis plusieurs mois, une pénurie d'eau sévit dans les quartiers de Minova (Dela poste, Maendeleo, Bighimani, Kalere, Ludahuba, etc.)

Cette situation critique dure depuis plus de huit mois, laissant plus de 600 000 habitants, y compris de nombreux déplacés, dans une situation désespérée.

Selon les informations recueillies, la population accuse le comité de gestion de l'eau d'avoir détourné les fonds destinés à l'approvisionnement en eau et d'avoir mal entretenu les réservoirs existants. Des bornes-fontaines auraient également été installées de manière abusive.

Cette crise expose toute la communauté, mais ce sont les femmes et les enfants qui en subissent le plus les conséquences. Ces derniers passent en moyenne quatre heures par jour à chercher de l'eau, souvent loin de leurs foyers.

Le bureau de coordination des forces vives de Minova dénonce l'incompétence et la mauvaise gestion du comité de gestion de l'eau, dont l'entreprise commerciale d'eau Asili a profité.

En collaboration avec d'autres acteurs de la société civile, le conseil local des jeunes et le parlement des jeunes, le bureau de coordination des forces vives demande l'application de l'article 8 de l'arrêté local de Sa Majesté Mwami Shosho Ntale Franck, qui stipule :

1. Le gestionnaire de l'eau doit être élu lors d'une assemblée générale.
2. La population doit contribuer aux frais de maintenance à hauteur de 500 FC par mois et par ménage, 4000 FC pour les ménages disposant d'une borne-fontaine privée, et 50 USD par raccordement, compte tenu du nombre élevé de déplacés à Minova.

Cette structure citoyenne estime qu'il est temps pour la population de reprendre en main la gestion de l'eau à travers une assemblée générale élective.

Ainsi, les habitants du groupement de Buzi à Minova, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, pourront ensemble décider de l'avenir de leur approvisionnement en eau.

Juvenal Bulemo