Mort d'un policier : Une vidéo accuse la sécurité de la Première ministre

Une vidéo diffusée massivement sur les réseaux sociaux en République Démocratique du Congo a mis en lumière des allégations troublantes concernant la mort d’un policier de la circulation, Kabeya Senda Fiston. Dans cette séquence, un de ses collègues accuse ouvertement la sécurité de la Première ministre, Judith Suminwa, d’être directement impliquée dans ce décès. Le témoin affirme que les faits se seraient déroulés alors que le cortège officiel circulait à contresens.
Le témoignage poignant du policier est précis : « La Première ministre venait en sens unique, nous avons ouvert la route puis elle est passée. Après dix minutes, la suite de la Première ministre est revenue. À l’intérieur, le major, chef de la sécurité de la Première ministre, a arrêté mon collègue Kabeya Senda, puis ils l’ont mis dans la jeep. Ils l’ont fouetté sérieusement, puis l’ont conduit à l’auditorat militaire. Il est décédé à 19h à l’auditorat, puis ils l’ont conduit à l’hôpital militaire Camp Kokolo pour mentir que mon collègue était décédé à l’hôpital. L’identité du major qui avait conduit son corps à l’hôpital est à l’hôpital militaire. »
Ces accusations graves ont rapidement propagé l'indignation sur les plateformes en ligne, suscitant de vives réactions et soulevant de sérieuses questions sur le comportement des services de sécurité des hautes personnalités de l'État.
La Police Nationale Congolaise (PNC) a rapidement publié un communiqué afin de calmer les esprits et d'appeler à la retenue. « Les circonstances de la mort n'étant pas encore élucidées, la Police Nationale Congolaise appelle la population à ne pas céder à la manipulation et à la désinformation. Car, la justice militaire est déjà saisie de ce dossier et les enquêtes sont en cours pour identifier et appréhender les auteurs de cet acte odieux afin de leur faire subir la rigueur de la loi », indique le communiqué, soulignant que l'enquête est désormais entre les mains de la justice militaire.
Les autorités policières insistent sur l'importance de laisser la justice enquêter sereinement et de ne pas céder à des interprétations hâtives. L'enquête de la justice militaire devra établir les faits et déterminer les responsabilités exactes dans ce tragique événement.
Cette affaire met en lumière de potentielles tensions au sein des forces de l’ordre et interroge sur les pratiques et le comportement des cortèges officiels, ainsi que sur leurs interactions avec les agents de terrain. La population attend des réponses claires et transparentes de la part des autorités compétentes, dans le souci d'une justice véritable.
Rédaction de New narratif