Nord-Kivu : 800 ex-combattants amorcent leur réinsertion grâce à une opération d'identification soutenue par la Monusco

Le site de Mambango, en périphérie de Beni, a été le théâtre d’un tournant majeur samedi 26 avril 2025. Sous le regard des autorités provinciales et de la Monusco, les premières cartes biométriques ont été remises à des ex-combattants dans le cadre du Programme de Démobilisation, Désarmement, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S). Un geste porteur d’espoir pour la paix durable dans le Nord-Kivu.
Pour le vice-gouverneur de la province, Louis Segond Karawa, ce moment symbolise une rupture avec le passé. « Je salue votre courage et votre prise de conscience en opérant le meilleur choix de votre vie », a-t-il lancé aux bénéficiaires. Il les a appelés à « tourner définitivement cette page de votre histoire et à regarder résolument vers des horizons nouveaux ».
La Coordonnatrice nationale adjointe du PDDRC-S, Marie-Chantal Lumba, a souligné la portée symbolique et pratique de cette carte. « Ce geste n’est pas un simple acte administratif, c’est un pacte de confiance entre l’État et ses filles et fils », a-t-elle déclaré, précisant que l’objectif est de « réparer, reconstruire et réconcilier ».
Les opérations, qui démarrent à Mambango, se poursuivront à Bashu, Butembo et Lubero, avec plus de 800 ex-combattants visés. À terme, ces derniers pourront bénéficier d’une formation professionnelle, d’un accompagnement vers l’emploi, et même d’un soutien pour deux membres de leur communauté. « Ce programme est une opportunité pour créer une nouvelle dynamique socio-économique dans la province », a ajouté Mme Lumba.
Les autorités ont salué le rôle crucial des partenaires internationaux, notamment la Monusco, qui appuie le PDDRC-S à travers plusieurs volets, dont la réinsertion, la protection de l’enfant et les droits humains. « Cela est porteur d’espoir pour l’émergence d’une province du Nord-Kivu débarrassée des groupes armés », a conclu le vice-gouverneur Karawa.
Siméon Tuendele