Nord-Kivu : La Société civile réagit à la suspension du PPRD et aux poursuites contre Joseph Kabila
La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) a pris acte des récentes décisions du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) concernant la suspension des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), la confiscation des biens de son leader, l'ancien président Joseph Kabila, et l'engagement de poursuites judiciaires pour haute trahison.
Dans un communiqué officiel publié tard jeudi 24 avril 2025, dont notre rédaction a obtenu copie, la NSCC souligne que ces mesures interviennent dans un contexte de graves accusations portées contre M. Kabila et le PPRD, les soupçonnant de liens avec le groupe armé M23-AFC, soutenu par le Rwanda, qui déstabilise l'est du pays.
Le gouvernement les accuse de "silence complice" face aux exactions du M23-AFC, ce qui, selon lui, constitue une atteinte à la souveraineté nationale.
Cependant, la NSCC insiste sur l'importance du respect des principes de l'État de droit dans le traitement de cette affaire.
"Il est essentiel que les procédures judiciaires soient menées de manière transparente, équitable et indépendante, afin de garantir la crédibilité des institutions et d'éviter toute instrumentalisation politique de la justice," déclare le communiqué.
La NSCC appelle également à un dialogue politique inclusif pour prévenir une polarisation accrue de la société congolaise. "La cohésion nationale et la paix sociale doivent être préservées, même dans les moments de crise," ajoute le communiqué.
La NSCC réaffirme son engagement envers la défense des droits humains, la promotion de la justice et le renforcement de la démocratie en RDC.
"Nous continuerons à suivre de près l'évolution de la situation et à plaider pour des solutions respectueuses des principes démocratiques," conclut le communiqué.
Il est à noter que la situation sécuritaire reste précaire dans l'est de la RDC, notamment au Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, caractérisée par l'occupation de villages et d'agglomérations, ainsi que par des massacres de populations civiles.
Juvenal Bulemo
