Nyiragongo: Contestation autour de la Chefferie de Bukumu, Un Mwami autoproclamé défié par la coutume
La succession à la tête de la Chefferie de Bukumu, située dans le territoire de Nyiragongo, est au cœur d'une vive contestation. Monsieur Isaac KAHEMBE, qui s'est autoproclamé Mwami des Bakumu, voit sa légitimité remise en question par l’activiste et travailleur courageux et sans peur au profit du bien-être de la population civile, Mwamisyo Ndungo King, une figure connaissant bien l'histoire de cette chefferie traditionnelle.
Dans un message rendu public, le Défenseur des Droits Humains Mwamisyo Ndungo King affirme avec force que l'appartenance à la grande famille KAHEMBE ne confère pas automatiquement le titre de Mwami légitime du Bukumu.
Il souligne que "la Coutume a déjà réglé cette question"et la CCRCC ainsi que les 12 familles régnantes de la Chefferie de Bukumu ont confirmé Lebon BAKUNGU comme le véritable ayant droit du pouvoir coutumier.
Mwamisyo Ndungo King révèle également que Sa Majesté Lebon BAKUNGU aurait déjà été officiellement installé par les autorités provinciales, renforçant ainsi la position de ceux qui contestent la légitimité de Monsieur Isaac KAHEMBE.
Il relate par ailleurs un épisode datant de cinq ans, où Monsieur Isaac, se présentant alors comme KAHEMBE IV et se décrivant comme un descendant du grand chef KAHEMBE KA-BUGHUNDA, aurait "fui" un débat sur cette question face à M. Mwamisyo Ndungo King.
La situation prend une tournure politique délicate avec l'accusation portée par Mwamisyo Ndungo King à l'encontre de Monsieur Isaac KAHEMBE.
A en croire que ce dernier a été installé par la rébellion rwandaise du M23 après son occupation de la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo.
« la rébellion rwandaise du M23 qui l’a installé va passer et tu partiras avec.» a-t-il prédit.
Le message se conclut sur une note ferme et sans équivoque : "La Chefferie de Bukumu ne sera plus jamais politiquement gérée par le Rwanda."
Pour rappel, Mwamisyo Ndungo King avait été arrêté à Goma en 2022 lors de sa quête de dénonciation de l’Etat de siège qui selon lui, était un échec total du gouvernement en place.
Après avoir peiné 3 dans la prison Munzenze, ce défenseur des Droits Humains sans relâche a été libre lors de l’évasion de la prison centrale Munzenze après la prise de Goma par les combattants de l’AFC/M23.
Cette déclaration met en lumière les tensions persistantes dans la région du Nord-Kivu, où les dynamiques coutumières se trouvent parfois mêlées à des enjeux politico-militaires complexes.
La contestation autour de la Chefferie de Bukumu soulève des questions importantes sur le respect des traditions locales et l'influence des groupes armés sur les structures de pouvoir coutumier. L'évolution de cette situation sera suivie de près dans les prochains jours et semaines.
Rédaction
