Présidentielle au Sénégal : À 9 jours du premier tour du scrutin, Ousmane Sonko recouvre sa liberté
<p>L'opposant farouche au régime de Macky Sall, Ousmane Sonko et son bras droit Bassirou Diomaye Faye, ont été libérés ce jeudi 14 mars après qu'une loi d'amnistie soit votée au Sénégal. Condamné le 1 er juin 2023 à 2 ans de prison ferme pour motif de corruption de la jeunesse dans l'affaire du viol d'une […]</p>
L'opposant farouche au régime de Macky Sall, Ousmane Sonko et son bras droit Bassirou Diomaye Faye, ont été libérés ce jeudi 14 mars après qu'une loi d'amnistie soit votée au Sénégal.
Condamné le 1 er juin 2023 à 2 ans de prison ferme pour motif de corruption de la jeunesse dans l'affaire du viol d'une mineure dont la décision de la justice sénégalaise a été mal perçue et a créé un vrai malentendu au sein de l'opinion publique. Cette condamnation avait, ainsi occasionné, plusieurs dégâts matériels et pertes en vies humaines à Dakar entre autre l'incendie des véhicules et des bâtiments qui ont été saccagés avec un bilan établi de neuf morts. Alors qu'il se rendait au tribunal du Sénégal, l'ancien maire du Ziguinchor, le député national et chef du parti Pastef (Patriotes Africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), sa propre formation politique créée en 2024. Ousmane Sonko a été inculpé pour trouble à l'ordre public le 03 mars 2021 alors qu'au mois de Février 2021 il a été arrêté et cinq jours plus tard relâché sous caution sur une affaire de viol.
D'après certaines opinions sénégalaises, c'est depuis 2016 que cet opposant est devenu la cible de la justice, après qu'il ait dénoncé l'opacité de certains contrats publics au rang de vedettes politiques. L'actuel opposant fut inspecteur des impôts à Dakar. Lui-même n'a cessé d'affirmer que cette affaire qui lui a coûté son immunité parlementaire en 2021. Son bras de fer avec le régime de Macky Sall au pouvoir depuis 2012 pour trouble à l'ordre public a également suscité sa disqualification à la course présidentielle par le Conseil constitutionnel du Dakar.
Il sied de rappeler qu'au mois de mai 2023, le candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2018 a été condamné à six mois d’emprisonnement pour diffamation sur l'affaire qui lui opposait avec le ministre sénégalais de tourismes et loisirs, Mame Mbaye Kan Niang. Il a été placé en résidence surveillée, devenant alors inéligible à l'élection présidentielle de 02 février 2024, reportée au mois de mars.
Après avoir perdu son droit d'éligibilité, il a désigné son bras droit Bassirou Diomaye Faye afin de compétir à sa place. Malheureusement, ce dernier a été accusé d’outrage contre les magistrats, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique après avoir critiqué la façon dont la justice a traité les dossiers relatifs à Ousmane Sonko. Contrairement à Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye n’a pas été jugé, encore moins condamné. Grâce à la loi d'amnistie votée en février 2024, tous les deux bénéficient d'une liberté inconditionnelle.
Albert Raphaël Ahindo